La moyenne des retards de paiement se situe aujourd’hui entre 12 et 13 jours de plus que les 60 jours de délais réglementaires pour le secteur privé. Et que les 30 jours prévus dans le public. "Cela signifie que 15 milliards d’euros se trouvent à tout instant dans les caisses des grands comptes publics et privés, au lieu d’être dans les trésoreries des PME ", rappelle le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet, rattaché au Ministère de l’économie. Les retards de paiement n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant crise sanitaire, période où la moyenne était tombée à 10 jours. Après un pic autour de 16 jours, suite à la crise, la durée des retards de règlements a certes diminué mais est repartie à la hausse à partir de 2023. Et les chiffres "devraient rester élevés cette année", selon Pierre Pelouzet. "J’aimerais que les comités de direction contrôlent chaque mois leurs délais de paiement et prennent des mesures. Et que chacun soit conscient des difficultés que ces retards peuvent générer pour une PME ", ajoute le médiateur.
