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Suez investit 30 millions d’euros à Landemont pour le recyclage des plastiques
Maine-et-Loire # Gestion des déchets # Investissement

Suez investit 30 millions d’euros à Landemont pour le recyclage des plastiques

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À Landemont, en Maine-et-Loire, le groupe Suez achève l’extension de son site de recyclage de films plastique. Le groupe investit 30 millions d’euros et va doubler ses capacités industrielles, en recrutant du même coup une vingtaine de personnes pour porter son effectif à 75 collaborateurs.

Philippe Chéron dirige le site de recyclage des plastiques du groupe Suez à Landemont, qui devient avec l’investissement réalisé le plus important de France dans ce secteur — Photo : Aurelien Mahot

Le groupe Suez (8,9 Md€ de CA 2023, 40 000 collaborateurs dont 20 000 en France) a repris en 2008 l’usine de traitement de recyclage de plastique de Landemont, en Maine-et-Loire, et n’a cessé depuis de la développer. Initialement, avec deux lignes de production, on y recyclait des plastiques agricoles. En 2019, a été ajoutée une ligne dédiée aux plastiques commerciaux. En février 2023 ont été lancés des travaux d’agrandissement, avec l’ajout de deux lignes supplémentaires, pour un investissement de 30 millions d’euros, le plus important réalisé à ce jour par Suez dans le recyclage du plastique.

34000 tonnes de granulés

Actuellement, les 3 lignes de recyclage de l’usine Suez de Landemont traitent 30 000 tonnes de matière première par an. Avec les deux nouvelles lignes, l’une dédiée aux plastiques commerciaux et l’autre aux plastiques agricoles, qui seront opérationnelles à l’automne prochain, la capacité de traitement atteindra 60 000 tonnes. "De 13 000 tonnes de granulés sortantes qui sont ensuite réutilisées, nous allons passer à 34 000 tonnes, indique Olivier Logeat, directeur des opérations plastiques de Suez à Landemont. Le processus des deux nouvelles lignes est identique à celles que nous possédons déjà, avec le broyage, le lavage le séchage et l’extrusion, mais les techniques se sont améliorées et permettent des capacités plus importantes. Il y a quasiment 20 années d’écart entre les deux technologies."

10 millions d’euros de chiffre d’affaires

Le processus de tri s’est également amélioré en amont, particulièrement pour le plastique agricole. Transformé en granulés de PEBD (polyéthylène basse densité), il est ensuite réutilisé pour fabriquer des bâches agricoles, des tubes d’irrigation ou encore des plastiques d’emballage pour les palettes. "La matière que nous recyclons provient très majoritairement du grand ouest, ajoute Philippe Chéron, directeur du site, et repart partout en France et dans des pays limitrophes." L’usine de Landemont réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et elle va devenir, avec cet investissement, la plus importante de France en termes de recyclage des plastiques agricoles et commerciaux.

Aménagement paysager

Pour augmenter ses capacités, l’emprise du site a été augmentée, passant de 3 à 7 hectares, pour une surface de bâtiment qui atteint aujourd’hui 5 000 m2. Les deux nouvelles lignes ont été installées dans un bâtiment de 1 700 mètres carrés. "L’occupation des sols sur l’ensemble du site a été repensée et nous avons effectué un gros travail sur les aménagements paysagers, précise Philippe Chéron, pour maîtriser l’impact sonore et visuel de l’usine dont l’image a beaucoup changé. Nous retraitons aussi en interne 99 % de l’eau utilisée."

75 collaborateurs

Parallèlement à son agrandissement, l’usine renforce aussi ses effectifs. Une dizaine de personnes ont déjà rejoint l’équipe de 55 personnes, qui devrait compter 75 collaborateurs en fin d’année. Fonctionnant 24 heures sur 24, elle ne s’arrête que trois fois dans l’année pour réaliser des opérations de maintenance. L’une des deux nouvelles lignes sera opérationnelle dès cet été et la seconde à l’automne. Le site devrait atteindre sa pleine capacité de production mi-2026.

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