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Start-up nantaise de la "winetech", Onafis lève 6 millions d’euros et envisage 40 recrutements d’ici quatre ans
Nantes # Agriculture # Levée de fonds

Start-up nantaise de la "winetech", Onafis lève 6 millions d’euros et envisage 40 recrutements d’ici quatre ans

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L’entreprise, qui se revendique "winetech", vient de lever 6 millions d’euros. Onafis propose des outils connectés qui permettent notamment de surveiller en temps réel toutes les étapes de la vinification. L’objectif affiché est d’accélérer son développement à l’international, et de renforcer ses équipes commerciales et sa R & D avec 40 recrutements dans les quatre prochaines années.

Alexandre Ermenault, PDG et fondateur de la start-up du vin Onafis — Photo : David Pouilloux

Champagne pour Onafis ! Fondée en 2018 à Saint-Herblain, près de Nantes, la start-up du vin, au départ, mais désormais également de la bière et des spiritueux, annonce une savoureuse levée de fonds de 6 millions d’euros. Le tour de table des investisseurs compte Demeter via son fonds Vitirev Innovation, Cléry, Bpifrance, Crédit Agricole Atlantique Vendée, Sodero Pays de Loire Développement, Xinomavro Ventures, Bamboo, ainsi qu’Holnest Family Office Aulas.

40 recrutements envisagés d’ici 4 ans

Nommée My Bacchus à son lancement, la jeune entreprise développe des outils connectés qui surveillent l’évolution des breuvages à base de raisin fermenté ou de malt, à toutes les étapes de production. Autre intérêt revendiqué grâce à la solution d’Onafis : les domaines peuvent optimiser leurs performances énergétiques avec 30 % de réduction de la consommation en énergie. Ces objets connectés permettent aussi de mieux comprendre l’impact de la température et de l’humidité sur l’ensemble du chai.

Onafis compte aujourd'hui 20 collaborateurs — Photo : Onafis

Avec un chiffre d’affaires gardé secret, mais multiplié par trois en 2023, Onafis est en hypercroissance. Et cette levée de fonds, qui succède à celle de 2 millions d’euros conclue en 2022, devrait l’aider à tenir le rythme, puisque l’entreprise compte procéder à 40 recrutements en France et à l’international dans les quatre prochaines années. Soit un triplement des effectifs, pour Onafis qui compte aujourd'hui 20 personnes. Onafis souhaite également multiplier par 20 son chiffre d’affaires d’ici à 2028. "Nous sommes l’électrocardiogramme des alcools ! Avec un marché français de 85 000 vignerons, de 1 500 négociants et caves coopératives, notre potentiel de développement est considérable (avec un marché mondial de 37,5 milliards de dollars, NDLR)", soulignait l’année dernière Alexandre Ermenault, PDG et fondateur d’Onafis. L’entreprise va ouvrir un nouveau bureau en Italie, et se renforcer en Espagne et aux États-Unis.

"Répondre à toujours plus de configurations"

En parallèle, l’entreprise souhaite miser une partie de cette levée de fonds sur la R & D pour ne pas perdre l’étiquette qu’elle se colle de "leader de la winetech" en France. L'entreprise veut notamment mettre au point des outils plus accessibles pour toucher les domaines plus modestes qui ont des moyens réduits. "Nous allons aussi développer de nouveaux indicateurs de mesure pour les spiritueux et les vins. L'objectif sera de détecter des bactéries et levures non-souhaitées le plus précocement possible", ajoute Alexandre Ermenault. Pour ce faire, l'entreprise collabore notamment depuis plus de trois ans avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Depuis quelques mois, ce partenaire de recherche possède son propre site à Nantes. Un lieu où il peut d’ailleurs accueillir des start-up locales pour renforcer les collaborations.

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