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SPBI : Bénéteau et Jeanneau touchés par le chômage partiel
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SPBI : Bénéteau et Jeanneau touchés par le chômage partiel

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NAUTISME Au moins 100.000 heures de chômage partiel devraient être demandées par le groupe Bénéteau. Direction et syndicats relativisent la portée de l'annonce.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Au moins 100.000 heures de chômage partiel devraient être demandées d'ici la fin juillet par le groupe Bénéteau. Révélée début mai, l'information a interpellé en Vendée et dans le Maine-et-Loire, où la fabrication de bateaux emploie plus de 3.500 salariés. « Il s'agit d'un volume maximum qui ne sera pas forcément utilisé », tempère la communication du groupe. La direction indique « s'adapter à une prévision de ralentissement de l'activité en fin de saison, sans supprimer d'emplois ». Susceptible de s'étendre à l'ensemble des sites, le chômage partiel ne concernait, fin mai, que le site de Jeanneau aux Herbiers (1.000 personnes), fabricant principalement des bateaux à moteurs. Une première demande a été formulée à la Direccte en mars, une seconde mi-mai. Délégué CFDT, Emmanuel Landreau évoque 36.000 heures pour la première et même « 210.000 heures, étalées de mai à juillet », pour la seconde. Un chiffre beaucoup plus élevé qu'annoncé. Alors que les volumes d'heures réellement consommées ne seront officialisés que dans les prochaines semaines, Jean-Pierre Auvinet délégué CGT estime que, « de mars à fin mai, environ 400 personnes ont été concernées ».




« L'emploi CDI non menacé »







Le site de Jeanneau à Cholet et ses 250 salariés (fabrication de voiliers) n'est, lui, pas encore touché à l'heure où nous mettons sous presse, mais devrait bientôt l'être. « Quant aux usines Bénéteau, elles ne seront pas concernées avant la mi-juin », assure Jean-Pierre Auvinet. Les productions de Belleville-sur-Vie (catamarans Lagoon) et Challans (petits voiliers et bateaux à moteurs) pourraient être les plus touchées.

Pour le délégué CGT, Il n'y a cependant pas péril en la demeure : « L'emploi CDI n'est pas menacé vu le nombre d'heures effectuées par les travailleurs temporaires, ce qui est paradoxal : 48.000 heures en avril sur SPBI (NDLR : société, qui chapeaute Jeanneau et Bénéteau) ». Le syndicaliste demande des transferts de production entre les sites et de salariés entre ateliers. Son homologue de la CFDT rassure aussi : « Il n'y a pas de mauvaises nouvelles à attendre derrière ». Dans le pire des cas, les départs en retraite pourraient jouer un rôle tampon. Alors que Bénéteau tablait en janvier sur une croissance de 6 % dans le nautisme, la situation peut surprendre. Récemment, l'industriel a revu sa prévision de croissance de chiffre d'affaires (+ 3 %) à 642 M€. Mais confirme sa prévision de résultat opérationnel courant (à 12 M€).




Pays émergents moins porteurs

Ces difficultés s'expliquent en partie par des ventes moins dynamiques que prévu dans les pays émergents. « Depuis 2011, les prévisions de croissance sont optimistes, puis revues à la baisse. Sans doute pour rassurer les marchés boursiers », analyse Jean-Pierre Auvinet. « L'entreprise attend chaque année un vrai redémarrage de l'activité qui se fait attendre », commente de son côté Emmanuel Landreau.

Groupe Bénéteau



(Saint-Gilles-Croix-de-Vie) Dirigeant : Bruno Cathelinais 5.400 salariés 815,4 M€ de CA


09 66 42 54 94

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