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Serge Ferrari a remporté plusieurs contrats pour les installations temporaires des JO
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Serge Ferrari a remporté plusieurs contrats pour les installations temporaires des JO

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Le spécialiste isérois des toiles composites innovantes a réalisé plusieurs installations pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Sa stratégie RSE et son effort d’écoconception ont notamment permis au groupe, impliqué dans l’organisation des JO depuis 24 ans, de convaincre le comité pour cette nouvelle édition.

Installation du toit, au-dessus du court Philippe-Chatrier au stade Roland-Garros — Photo : CG - Christophe Guibbaud / FFT - Christophe Guibbaud

C’est une relation qui dure depuis 24 ans : le groupe Serge Ferrari, spécialiste des toiles composites innovantes (1 300 salariés ; 327 M€ de CA en 2023) va une nouvelle fois recouvrir certaines installations des JO de Paris, comme il l’avait fait pour la première fois en l’an 2000 à Sidney. "Nous sommes impliqués dans les JO depuis ceux d’Australie et travaillons avec les sites qui accueillent les jeux à chaque nouvelle édition", explique ainsi Sébastien Barril, le dirigeant du groupe, dont le siège est situé à la Tour du Pin (Isère). "De manière générale, nous sommes très présents sur les différents événements sportifs mondiaux et avons même des équipes dédiées au sein du groupe", poursuit le président.

Objectif de zéro matière recyclée

Pour cette édition des jeux, c’est la stratégie de développement durable 2022-2030 du groupe qui a notamment séduit le comité olympique, dont la réduction de l’empreinte carbone faisait partie des principaux objectifs. Dans le cadre de sa politique RSE, le groupe isérois s’est ainsi engagé à réduire sa dépendance aux matières premières primaires, avec un objectif de zéro matière recyclée ou non agro-sourcée en 2030 par rapport à 2022. "Nous travaillons depuis la fin des années 1990 sur des structures recyclées", poursuit le dirigeant, qui a pour ambition d’intégrer l’équivalent de 30 % de la matière consommée en 2021 en matière recyclée.

Une toile au-dessus du Grand Palais

Cet effort d’éco-conception a permis au groupe de remporter plusieurs appels d’offres majeurs, dont la couverture du célèbre court central Philippe Chatrier de Roland Garros. "Nous avons réalisé cette installation il y a trois ans, mais la victoire de Paris pour les JO a permis d’accélérer ce projet", estime Sébastien Barril, qui rappelle que ce toit modulable permet désormais de jouer au tennis à toutes les heures et par n’importe quelle météo. "C’est l’une de nos plus grandes fiertés pour ces JO", poursuit-il. Autre installation d’envergure, la bulle qui revêtira le Grand Palais pour les épreuves d’escrime et de taekwondo. "Nous avons confectionné et livré une toile destinée à gérer l’opacité dans laquelle les matchs d’escrime doivent avoir lieu", explique encore le président. Ses toiles habilleront aussi le village olympique de Paris, le village de voiles de Marseille et le centre de presse du Bourget. Le groupe a également remporté certains contrats de signalétique auprès de sponsors et du comité officiel pour afficher le logo de JO. "Notre cœur de métier reste les grandes structures architecturales en toile tendue, la signalétique demeure anecdotique", tempère le président.

100 000 m²

Au total le groupe a livré quelque 100 000 m² de toiles pour les JO. Soit l’équivalent de 2 jours de production seulement. Une part somme toute modique de l’activité du groupe, qui a d’ailleurs connu l’an dernier un ralentissement de son activité en raison du recul du marché des matériaux composites. "Les Jeux olympiques sont surtout une vitrine pour Serge Ferrari. Nous mesurerons notre succès d’ici quelques mois ou quelques années, lorsque nous remporterons des contrats avec des clients qui nous auront repérés lors des JO", termine le président.

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