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Placé en redressement judiciaire, Caddie projette de "se réinventer" pour survivre
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Placé en redressement judiciaire, Caddie projette de "se réinventer" pour survivre

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Deux jours après son placement en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal de Saverne (Bas-Rhin), Caddie assure vouloir se "réinventer" pour assurer sa survie tout en laissant entendre une nouvelle réduction de ses effectifs.

Il y a un an, Caddie stoppait sa production de chariots en plastique commencée en 2012 — Photo : DR

Repris en 2022 par un consortium mené par le groupe nordiste Cochez, avec l’aide de 870 000 euros de fonds publics émanant de la Région Grand Est et de l’État, le fabricant de chariots de supermarché implanté à Dettwiller (Bas-Rhin) s’est fendu d’un communiqué deux jours après sa mise en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin).

La faute aux chariots low cost

"Malgré les efforts de tous, la société n’est plus viable en tant que fabricant de chariots de distribution pour différentes raisons liées à sa structure de coûts de production et à la politique d’achats de la plupart de ses clients professionnels qui lui préfèrent des chariots fabriqués à bas coûts souvent pour quelques euros d’écart et malgré des niveaux de qualité inférieurs", indique la PME alsacienne qui emploie 110 personnes pour un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros en 2022.

Depuis une vingtaine d’années, l’entreprise créée en 1928 n’a cessé de perdre des parts de marché, abandonnant ainsi son rang de numéro un mondial au point de diviser sa taille par dix, rappelle la société. Ces dernières années, elle a subi trois dépôts de bilan en 2012, 2014 et 2022.

"Ce nouveau modèle économique ne permettra malheureusement pas de conserver une grande partie du personnel."

Pour franchir ce "cap difficile", Caddie entend "mener une restructuration importante et devenue indispensable pour assurer sa survie en raison de la nécessité du changement de son modèle économique". Pour cela, ses propriétaires comptent capitaliser sur sa notoriété afin de "se réinventer en se tournant vers le consommateur final qui tient à cette marque française" avec des produits accessoires vendus via internet et "vers les clients professionnels les plus vertueux avec une nouvelle offre de services" à commencer "par une offre de chariots reconditionnés qui reste à développer". Celle-ci devrait s’effectuer depuis le site du groupe Cochez basé à Valenciennes dans le Nord. Il y a un an, Caddie avait stoppé sa production de chariots en plastique, lancés en 2012 sous la gamme Émotion et qui représentaient 10 % de sa production en Alsace.

Réponse le 2 juillet

Dans le cadre de cette restructuration, Caddie prévient que "ce nouveau modèle économique ne permettra malheureusement pas de conserver une grande partie du personnel mais permettra à Caddie de survivre à court terme et de performer à moyen terme pour un nouveau développement à long terme".

Caddie a jusqu’au 2 juillet pour présenter des solutions pérennes aux organes de la procédure collective.

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