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PBO Marine développe des drones flottants à propulsion vélique
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PBO Marine développe des drones flottants à propulsion vélique

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Avec le projet Sail Machines, Pierre Bourcier franchit un nouveau cap dans la mise au point des drones flottants dont il reste un pionnier en France. Basée à la Trinité-sur-Mer (Morbihan), sa jeune société PBO Marine prépare une première levée de fonds de 1 million d’euros pour lancer une première meute d’engins.

Pierre Bourcier contribue à l’essor des drones flottants en France — Photo : Bertrand Tardiveau

Avec l’essor des activités offshore, la surveillance maritime présente des opportunités grandissantes mais demeure un marché exigeant. "Les acteurs demandent des mesures toujours plus approfondies et éloignées de nos côtes qui nous imposent de déployer des moyens qui sont à la fois vertueux et surtout endurants à la mer", explique Pierre Bourcier. Aujourd’hui consultant dans le secteur de l’océanographie et de la défense, cet entrepreneur de 57 ans perçoit un segment prometteur qu’il souhaite exploiter à travers la société qu’il a lancée en 2020, PBO Marine.

"J’ai conçu une gamme de flotteurs pour un déploiement facilité et surtout une autonomie optimisée allant jusqu’à 2 semaines, avec une propulsion hybride appuyée par des ailes rigides, là où les meilleurs engins ne tiennent pas aujourd’hui au-delà d’une demi-journée." Ces drones de nouvelle génération nommés Sail Machines seront proposés à travers des contrats de leasing sur-mesure.

Une dizaine de mini-drones

Pierre Bourcier sait bien de quoi il parle. Cet ingénieur électronicien passé par l’univers de la Formule 1 et familier de la voile de compétition où il a introduit de multiples avancées technologiques en matière d’acquisition de données est notamment à l’origine de la société IMS, qui a développé ces dix dernières années les premiers drones flottants, une trentaine allant de 2 à 8 mètres, avant d’être revendue en 2019 au groupe d’ingénierie belge GeoXYZ.

Grâce à leur rusticité, les applications des Sail Machines s’annoncent multiples : sondage, écoute, détection et transmission, en particulier dans les zones sécurisées, contraintes ou polluées. "Il y a un véritable intérêt scientifique mais aussi stratégique, ne serait-ce que pour marquer une souveraineté sur des eaux territoriales où il est difficile d’opérer des patrouilles régulières, faute de moyens", assure Pierre Bourcier qui mobilise un fonds d’amorce à 1 million d’euros pour lancer une première flottille d’une dizaine de mini-drones affichant 2,4 mètres de long.

Une deuxième levée de fonds en 2026

"On dispose aujourd’hui de la plupart des briques technologiques et on envisage une mission scientifique dans les terres australes à l’horizon 2025 pour valider ce modèle qui intéresse déjà les ports autonomes, les grandes baies lacustres, les parcs naturels marins mais aussi les plateformes offshore", reprend le dirigeant avant de regarder plus loin. Destiné à la haute mer, un modèle long d’environ 20 mètres est également en préparation.

"Avec une seconde levée de fonds d’environ 25 millions d’euros qui interviendrait en 2026, l’idée serait de les déployer par groupe de deux ou trois sur des étendues stratégiques, pour contrôler les trafics et dissuader les activités illicites", fait valoir Pierre Bourcier qui recherche activement de nouveaux partenaires pour ne pas se laisser distancer par une vive concurrence déployée outre-Atlantique.

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