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Nice attend des retombées économiques hors normes de l’arrivée du Tour de France cet été
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Nice attend des retombées économiques hors normes de l’arrivée du Tour de France cet été

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Pour cause de Jeux Olympiques, les Champs Elysées seront indisponibles cet été. Pour la première de ses 111 éditions, le Tour de France n’arrivera donc pas à Paris, mais à plus de 900 kilomètres de là, à Nice. Une aubaine pour l’économie locale dès le début du mois de juillet.

Nice se prépare à accueillir la Grande Arrivée du Tour de France fin juillet — Photo : Olivia Oreggia

Pour la première fois de son histoire, le Tour de France, troisième événement sportif au monde (3,5 milliards de téléspectateurs dans 190 pays) après la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques, n’arrivera pas à Paris. Grâce aux JO justement, c’est Nice qui accueillera les deux dernières étapes de la Grande Boucle et surtout le mythique contre-la-montre final, entre Monaco et la place Masséna, le 21 juillet.

10 000 nuitées sur 3 jours

L’enjeu économique de ces 34 derniers kilomètres est évidemment de taille pour le territoire. C’est ce qu’est venu expliquer Anthony Borré, premier adjoint au maire de la Ville de Nice, aux acteurs économiques locaux, lors d’une réunion à la CCI.

"Il faut que vous ayez conscience d’un chiffre, leur a-t-il exposé. 4 500 personnes se déplacent chaque jour dans l’écosystème du Tour : 176 coureurs, une organisation, des prestataires, des journalistes. Ils vont venir dormir ici, ce qui représente 10 000 nuitées sur trois jours, mais aussi consommer."

Les élus de la Ville de Nice ont présenté le dispositif du Tour de France aux acteurs économiques du territoire, lors d’une réunion à la Chambre de Commerce — Photo : Olivia Oreggia

Selon les estimations, un euro investi engendrera 8 euros de retombées directes dans l’économie locale. Pour l’adjoint de Christian Estrosi, "il n’y a pas de doute que ce seront des retombées hors normes" selon l’élu. Sans parler des effets indirects, "il y aura forcément un héritage. D’innombrables cyclistes vont vouloir revenir pédaler. Il y aura des retombées touristiques et en termes d’aménagement urbain, durables. Les choses ne s’arrêteront pas au mois de juillet prochain".

Des amateurs à 7,5 millions d’euros

Et elles débuteront même avant la Grande Arrivée et les dernières étapes, à savoir dès le 7 juillet, avec l’Étape du Tour de France qui, depuis 1993, permet aux amateurs d’avaler des kilomètres de bitume dans les mêmes conditions et sur les mêmes routes que les professionnels du Tour quelques jours plus tard. Pour cette 32e édition, 16 000 cyclistes passionnés sont inscrits, dont 35 % d’étrangers, générant 14 000 nuitées, avec un panier moyen de 550 euros, soit un impact total de 7,5 millions d’euros. "Évidemment, il y aura un certain nombre de contraintes, notamment en termes de circulation, concède Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d’Azur, mais l’enjeu est tellement énorme que cela pourra être facilement gommé. J’engage chacun à déployer tout l’accueil et le potentiel nécessaires pour faire revenir toutes ces personnes."

Et après le Tour de France qui arrive, c’est le Tour d’Espagne 2026 qui partira sur la Côte d’Azur, de Monaco. "Cela générera de grosses retombées économiques pour Nice, reprend l’élu, sans coûter un centime à la Ville ! "

L’habituel hashtag "I love Nice" s’est mis au vélo avant l’arrivée du Tour de France — Photo : Olivia Oreggia

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