Intégrateur de systèmes à piles à combustible pour le secteur maritime, la start-up Genevos vient de décrocher un contrat avec la société de construction navale estonienne Baltic Workboats. Basé à Lagord, près de La Rochelle, Genevos va fournir un système de piles à combustible alimenté à l’hydrogène pour un navire collecteur de déchets. Le marché comprend les services d’ingénierie, de mise en service et de livraison des piles à combustible marine.
Un premier marché d’envergure
Pour Genevos, ce contrat constitue "un premier projet d’envergure commerciale", confie Philippe Davignon, directeur commercial de la start-up. Créée en 2018 par Phil (directeur technique) et Rebecca Sharp (PDG), la start-up avait équipé jusqu’alors des navires plus petits ainsi que des prototypes.
Le marché avec le chantier estonien va lui faire passer un palier. "Il s’agit d’un navire de 42 mètres. Il va fonctionner tous les jours, 24 heures sur 24", explique Philippe Davignon. Le navire zéro émission sera livré à la fin 2025 au port de Klaipeda. Il collectera les déchets provenant de navires arrivant dans ce port de Lituanie.
Bientôt un navire de pêche 100 % hydrogène
Genevos planche actuellement sur un autre navire. La start-up rochelaise est membre d’un projet européen piloté par l’université de Riga, en Lettonie, visant à créer un bateau de pêche de 12 mètres fonctionnant à 100 % à l’hydrogène. Les essais en mer de ce navire, pour lequel Genevos concevra et fournira l’ingénierie complète du système de génération de puissance, sont prévus à la fin 2025.
À l’image de ces deux navires, la start-up rochelaise est très tournée vers l’international. "75 % de nos contacts portent sur des projets qui ne sont pas français", indique Philippe Davignon. Tous ont un lien avec la mer. Genevos cible principalement les petits navires côtiers, que ce soit pour le commerce, le travail ou le transport de passagers. L’entreprise lorgne aussi le marché des plateformes offshore ainsi que celui des drones marins.
Recrutements en cours
Dans un marché naissant, elle compte accroître son chiffre d’affaires pour atteindre son seuil de rentabilité. Elle s’appuie sur une première levée de fonds, réalisée ces derniers mois. Genevos a en effet bouclé un tour de table de 2,5 millions d’euros, principalement auprès du fonds Impact Ocean Capital, géré par la société rennaise Go Capital.
La start-up emploie une douzaine de personnes. Elle cherche à en recruter une demi-douzaine de plus, principalement des profils d’ingénieurs et de chefs de projets.
