L'industriel canadien McCain, fabricant de produits surgelés à base de pommes de terre, va muscler ses trois sites de production français, situés à Harnes et Béthune dans le Pas-de-Calais, ainsi qu'à Matougues, dans la Marne. L'industriel consent un investissement de 350 millions d'euros sur cinq ans, annoncé lors du sommet Choose France, "en vue d'augmenter sa capacité de production de près de 25 %". Cette somme s'ajoute aux 125 millions d'euros déjà investis par McCain depuis 2016 dans ces trois usines, afin de renforcer leur compétitivité.
L'industriel dispose pour le moment d'une capacité de production de 600 000 tonnes de produits finis par an sur ces trois sites. Il opère au total 53 sites de production et réalise un chiffre d'affaires de 14 milliards de dollars canadiens (environ 9,5 milliards d'euros), avec 23 000 collaborateurs. Ces derniers sont au nombre de 1 000 en France, où le groupe compte également un site de R & D ainsi que son siège européen, à Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord.
300 millions d'euros pour le site d'Harnes
Les travaux, qui démarreront cet été, vont concerner essentiellement le site d'Harnes, qui va bénéficier d'une enveloppe de 300 millions d'euros. Celui-ci a vu le jour en 1981, date de l'implantation du groupe en France. Dans un premier temps, il s'agira moderniser les lignes de flocons de purée déshydratée et d'améliorer la capacité de conditionnement. Ce site bénéficiera également, au terme d'une deuxième phase d'investissement, d'une nouvelle zone de triage et de stockage des pommes de terre, ainsi que d'une nouvelle ligne de production. Enfin, les investissements réalisés doivent permettre de "réduire de 50 % les émissions de CO2 du site et de 30 % de la consommation en eau par tonne de produits finis", souligne McCain.
Renforcer la compétitivité des deux autres sites
Dans un second temps, les deux autres sites de production français, à Béthune et Matougues, bénéficieront également d'investissements dédiés à leur compétitivité. Le site de Béthune se verrait allouer un montant de 30 millions d'euros dédié à la création d'une nouvelle ligne de production de spécialités de pommes de terre. Le site de Matougues, plus récent, bénéficierait d'une enveloppe d'environ 25 millions d'euros consacrée au remplacement de la friteuse et l'ajout d'une technologie d'enrobage.