En 2023, les effectifs salariés des entreprises alsaciennes de la métallurgie ont augmenté de 5 %, portant leur total à 54 000 salariés. "Nous sommes sur une dynamique favorable et une trajectoire positive en matière de réindustrialisation", se félicite Fabrice Urban, président de l’UIMM Alsace qui regroupe 330 entreprises adhérentes.
Pour sa première année à la tête de l’organisation patronale, le PDG du groupe Quiri & Cie, fabricant d’échangeurs de chaleur tubulaires, d’équipements hydrauliques et de ressorts à gaz, a encore salué les "nombreux projets d’investissements majeurs" ayant cours en Alsace ainsi que la mise en place, au 1er janvier 2024, de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie. "De Peugeot à la petite PME, tout le monde dispose désormais du même référentiel. Mais c’est à nous, patrons d’entreprises, de transformer cette convention collective en outil d’attractivité", a-t-il poursuivi en mentionnant que "l’industrie paye largement mieux que toutes les autres branches à hauteur de 10 % de plus".
"Depuis 2023, la pénurie de main-d’œuvre est le premier facteur limitant pour nos adhérents"
Même si la conjoncture montre actuellement quelques signes de ralentissement, la question de l’emploi reste cruciale pour les entreprises de la métallurgie. "Depuis 2023, la pénurie de main-d’œuvre est le premier facteur limitant pour nos adhérents", souligne Fabrice Urban. `
Disposant de quatre centres d’apprentissage en Alsace, l’UIMM va lancer en septembre un premier pilote de formation en intégrant des personnes en reconversion, et parfois éloignées de l’emploi, pour les orienter vers des métiers de production. L’organisme a signé des accords de collaboration avec France Travail, l’État et des associations de réinsertion professionnelle en ce sens.
Attirer des personnes éloignées de l’industrie
"Ce sera une goutte d’eau par rapport aux défis qui nous attendent mais nous souhaitons montrer et démontrer qu’on peut faire venir des personnes loin de l’industrie et de tous âges", précise le président de l’UIMM Alsace. "Dans les dix prochaines années, entre les projets industriels déjà en cours et les départs en retraite, il faudra qu’on renouvelle par exemple le nombre de soudeurs de 50 %. On mettra un siècle à les former si on se repose sur les centres de formation tels qu’ils sont actuellement."
En Alsace, le secteur métallurgique pèse près de 15 % des emplois salariés.
