L’IMT Atlantique veut augmenter ses effectifs d’étudiants de 25 %
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L’IMT Atlantique veut augmenter ses effectifs d’étudiants de 25 %

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C’est l’une des plus importantes écoles d’ingénieurs françaises. Présente à Nantes, Rennes et Brest, l’IMT Atlantique compte aujourd’hui 2 000 étudiants. L’école vise une hausse de ses effectifs de 500 élèves. Pour cela, elle souhaite féminiser sa population étudiante et élargir son spectre de recrutements d’étudiants étrangers.

Christophe Lerouge, directeur d’IMT Atlantique, compte accroître de 25 % les effectifs étudiants de l'école d'ingénieurs présente à Nantes, Rennes et Brest — Photo : Céline Querniard pour IMT Atlantique

Alors que la France s’est lancée dans une course à la réindustrialisation, Christophe Lerouge, le directeur de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique vient d’annoncer que, d’ici à trois ans, les effectifs de son école devraient bondir de 25 %. "Aujourd’hui, nous formons environ 2 000 étudiants, il s’agit d’en recruter 500 de plus, toutes formations confondues, précise Christophe Lerouge à la tête d’un établissement dont le budget tutoie les 90 millions d’euros.

L’école d’ingénieurs IMT Atlantique a la particularité d’être présente sur trois sites, à Nantes, Rennes et Brest. Elle a aussi l’autre particularité d’appartenir à un essaim de 8 écoles IMT à travers la France. "Parmi les 8 écoles IMT, nous serons celle qui absorbera le plus de croissance d’effectifs. Notre école est un outil au service de la politique industrielle du ministère de l’Économie", assure Christophe Lerouge.

Soixantième place mondiale sur 1 171 jeunes universités

L’ambition de l’école repose sur un contrat d’objectif et de performance signé avec son ministère de tutelle et s’étalant de 2022 à 2027. "Mais c’est vraiment maintenant que démarre la chasse aux talents, souligne le directeur de l’IMT Atlantique. Cette augmentation d’effectif concerne nos quatre formations d’ingénieurs, nos masters, nos masters internationaux et nos doctorants. Nos futurs étudiants seront puisés dans le vivier scientifique, avec la volonté de recruter davantage de jeunes femmes qui représentent aujourd’hui environ 25 % des effectifs. Le sujet essentiel reste le maintien de l’excellence."

Issue de la fusion entre Télécom Bretagne à Brest et l’École des Mines de Nantes en 2017, l’école est positionnée à la soixantième place mondiale sur 1 171 universités dans le classement The Young University Rankings 2024 (université de moins de 50 ans).

Attirer des étudiants étrangers

Le moyen d’attirer les talents ? "La nature et la qualité des contrats de recherche, ainsi que les partenariats recherche et formation avec des grands groupes comme Naval Group sont importants, précise Christophe Lerouge. Mais aussi notre positionnement dans les classements internationaux qui nous permettent d’attirer des étudiants étrangers et des chercheurs de renom, comme Tinashe Mutsvangwa, notre directeur du département Data Science qui arrive d’Afrique du Sud."

Actuellement, les étudiants étrangers représentent 20 % des effectifs. Ils viennent en grande partie d’Afrique du Nord, d’Amérique du Sud comme le Pérou ou le Mexique, d’Asie comme l’Inde ou l’Indonésie. "Nous allons diversifier nos recrutements et cibler davantage les étudiants européens, notamment par l’intermédiaire de partenariats avec des universités", indique Christophe Lerouge.

Nouvelles formations pour l’industrie verte et la cybersécurité

Les nouvelles formations jouent également un rôle clé parce qu’elles collent à l’air du temps économique et aux attentes des jeunes qui veulent investir des formations qui ont du sens pour eux. "Nous allons mettre en place, à la rentrée 2026, une formation d’ingénieur spécialisée dans le management et la décarbonation de l’énergie qui suit le développement de l’industrie verte. Nous allons aussi renforcer nos formations sur la cybersécurité à Rennes et Brest."

Le directeur de l’IMT Atlantique tient à ajouter une précision : "Près de 600 de nos élèves entrent sur le marché du travail chaque année. Nous répondons aux attentes actuelles des entreprises, bien entendu, mais nous formons des jeunes pour des besoins sur le long terme, c’est-à-dire pour 25 à 30 ans."

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