Soul Haven était sa "baseline", sa signature, depuis sa création en 2015. Le Castelbrac, hôtel 5 étoiles de Dinard, fait de cette expression le nom de son nouveau groupe hôtelier. "Le côté supplément d’âme - "soul haven" - est le fil rouge de nos propriétés", définit Sophie Bannier, directrice du Castelbrac et qui devient directrice générale du groupe hôtelier naissant (les fondateurs et investisseurs, Yann et Lydwine Bucaille, restent au capital de la holding, depuis Paris, NDLR).
Seule aux commandes de Soul Haven, Sophie Bannier imprime sa patte dans la définition de cette nouvelle stratégie de développement. "C’est un nouveau challenge, et plein de projets enrichissants vont voir le jour", se réjouit-elle.
2 millions d’euros investis pour La Villa Haute Guais
À commencer par l’ouverture, début août, d’un nouvel établissement, de l’autre côté de la baie du Prieuré, faisant face au Castelbrac. La Villa Haute Guais, datant de 1880, a subi plus d’un an de travaux, pour un montant de 2 millions d’euros (hors acquisition) afin d’être transformé en cinq chambres d’hôtes haut de gamme. Situé au sein d’un parc paysager d’un hectare, l’établissement de 500 m² disposera d’un espace bien-être et d’une table d’hôtes. C’est Rémi Le Dauphin, le second de Julien Hennote, chef étoilé du restaurant Le Pourquoi Pas du Castelbrac, qui en prend la responsabilité. "Ouvrir de nouveaux lieux nous permet de proposer des évolutions de carrière à nos collaborateurs, explique Sophie Bannier, qui dirige une équipe de 45 salariés.
Bientôt quatre adresses
Soul Haven, c’est donc aujourd’hui Le Castelbrac, La Villa Haute Guais, mais aussi La Maison Pavie, chambres d’hôtes à Dinan (Côtes-d’Armor) reprises il y a deux ans. "Nous allons ouvrir un autre établissement en 2026, tout près du Castelbrac, La Villa Isis, annonce Sophie Bannier. Elle sera composée de deux suites autonomes, avec cuisine, pour répondre à la demande des familles." Les travaux, dont le montant tournera autour du million d’euros, démarreront début 2025. "Jusqu’alors, nous agissions par opportunité. Désormais, nous souhaitons nous investir dans la restauration de vieilles demeures qui font partie du patrimoine de la côte d’Émeraude et des bords de Rance, dans le triangle d’or que forment Dinard, Dinan et Saint-Malo", poursuit la dirigeante.
Structuration et renfort des services supports
En tirant son fil rouge de Soul Haven, elle veut faire en sorte qu’émane de chacun des établissements une certaine philosophie. "Nous cherchons des lieux atypiques et authentiques, avec une âme particulière, et pour lesquels nous misons sur l’excellence dans les prestations. L’idée est de mettre l’accent sur l’art de vivre et l’art de recevoir autour de l’empathie, de la bienveillance et de l’hospitalité", précise-t-elle. La dirigeante structure actuellement ses services supports pour faire jouer les synergies. Les pôles comptabilité, RH et communication marketing vont notamment être étoffés. Pour 2024, Soul Haven table sur un chiffre d’affaires cumulé de 6 à 7 millions d’euros, contre environ 5 millions d’euros en 2023.
