Avec une surface de 5 000 m2, une hauteur de 6 étages et une offre de services haut de gamme foisonnante, le nouvel immeuble Roch Plaza est un exemple gargantuesque de l’ampleur prise par le coworking en quelques années. Situé à proximité de la gare Saint-Roch de Montpellier, construit par le duo formé du groupe parisien Idec Invest et du régional de l’étape Bureaux & Co, il sera inauguré en octobre 2024, et complétera le maillage de 5 sites (plus 2 à venir) exploité par le second dans la Métropole héraultaise.
Une programmation pléthorique
Pour Bureaux & Co, marque de la holding Inedya (80 salariés, CA 2023 : 10 M€), le Roch Plaza est une sorte d’aboutissement. Projet vitrine de son savoir-faire dans les espaces de travail, il bénéficie de la certification environnementale "BREEAM Very Good". Il est situé en hypercentre, pour mieux se connecter à l’offre de transport public de Montpellier. En termes de programmation, il déroule une longue liste de services depuis les sous-sols jusqu’au rooftop coiffant l’immeuble, entre le parking, l’atelier à vélos, la messagerie urbaine, la salle de sport, les espaces de détente, la restauration… "Le contrat de location inclut cette spécificité : quand vous êtes un client résident chez Bureaux & Co, vous avez accès à tous nos espaces communs et salons situés dans les autres sites de la ville. Cela évite certains allers-retours en matière de mobilité", rajoute Nordine El Ouachmi, fondateur de la marque.
La flexibilité des offres locatives
Le panel d’espaces de travail au sein du Roch Plaza se répartit entre des bureaux privatifs affichant de 1 à 163 postes, 60 postes de coworking fixes ou nomades, ou encore 2 salles de réunion équipées. Cette modularité illustre elle aussi la capacité de Bureaux & Co à gérer tout type de location, entre la prestation de services (pour la partie "flex office"), le bureau opéré pour le compte de tiers, et le contrat de bail commercial habituel. "Nous rendons compatibles l’offre et la demande. Quels qu’ils soient, nos actifs répondent à 100 % des besoins. Un client peut démarrer avec un seul poste de travail, puis en prendre 20 ou 30 de plus. Nous fonctionnons en termes de postes de travail plutôt qu’en mètres carrés", commente Nordine El Ouachmi.
La mutation accélérée de la demande
Depuis sa création en 2016, Bureaux & Co a construit 18 bâtiments de coworking dans 14 villes. Il réunit à ce jour près de 4 000 résidents et coworkers dans ses espaces de travail, traitant une demande en constante évolution dans la période post-Covid. "Nous sommes au cœur de la transformation en cours de l’économie. La dernière génération n’a rien connu d’autre que ce mode de travail. Alors qu’il fallait évangéliser autour du coworking par le passé, toute nouvelle start-up démarre avec un partenaire comme nous aujourd’hui. Avec l’essor de la digitalisation, nous voyons aussi des acteurs de l’immobilier et de l’assurance se tourner vers nous : au vu des contrats qu’ils captent sur le Net, la création d’une agence en pied d’immeuble n’a plus aucun sens", assure le dirigeant. Ce dernier précise qu'"entre 10 et 50 sites sont en développement, selon les opportunités", en ciblant des bassins de vie de 50 000 habitants dans les métropoles et villes moyennes. Certains de ces projets viennent d’être livrés (Aix-en-Provence, Lyon), sont en cours de construction (Béziers), ou seront bientôt validés (Nîmes).
Un partenariat stratégique avec Idec
Atteignant les 50 000 m2 en exploitation, l’entreprise est solidement ancrée dans le top 10 des acteurs de coworking en France. Sa capacité à faire s’est accrue avec la signature, en 2021, d’un partenariat avec Idec Invest portant sur la création d’une dizaine de sites. Jusqu’alors, Bureaux & Co prenait à bail les locaux qu’elle transformait. À travers la foncière créée avec le groupe parisien, elle peut désormais co-investir dans le développement de ces opérations. Propriétaire de l’actif (50 % des surfaces au minimum), elle continue à le gérer après livraison à travers son offre de services : crèche, conciergerie, blanchisserie, sport, etc. "Nous développons par ailleurs ce métier de "contract management" (gestion contractuelle, NDLR) pour les foncières. Les grands fonds propriétaires d’actifs nous sollicitent afin de les rendre serviciels. Nous opérons ces bâtiments, sans les prendre à bail, en nous rémunérant au pourcentage", raconte Nordine El Ouachmi.
La franchise, moteur de croissance
Néanmoins, Bureaux & Co entend désormais intensifier sa propre croissance de groupe. Elle mise sur la création d’une franchise pour développer plus rapidement la marque. "Nous mettrons à disposition de nos partenaires tous les outils créés au sein du groupe, de la centrale d’achats qui nous permet de livrer partout quelle que soit la logistique, jusqu’à la plateforme numérique gérant nos espaces, en passant par la marque elle-même. Nous aiderons ces investisseurs à gérer leur actif immobilier et à le rentabiliser", détaille Nordine El Ouachmi, qui prévoit de réaliser rapidement 50 % de son activité par ce biais. Ce modèle appuiera aussi la croissance de Bureaux & Co à l’étranger. La société a déjà trouvé un partenaire en Espagne (Erik Mayol, ex-fondateur d’Eurekakids) pour développer 8 programmes, dont le premier a ouvert à Gérone. Elle travaille sur son implantation, selon le même modèle, en Belgique et en Suisse dans les prochains mois.
