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Les entreprises du médicament plaident pour que la France assure sa place dans "la compétition mondiale"
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Les entreprises du médicament plaident pour que la France assure sa place dans "la compétition mondiale"

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Les entreprises du médicament, réunies sous la bannière du syndicat "Leem", espèrent une réforme du financement et de la régulation du médicament et un choc de simplification. Leur objectif : renforcer la compétitivité du secteur vis-à-vis des autres pays européens et des États-Unis.

En 2023, les entreprises du médicament ont investi près de 6 milliards d’euros dans la R&D — Photo : Pixabay

Les entreprises du médicament espèrent des "décisions politiques fortes" pour le secteur pharmaceutique. À l’occasion de la présentation de son baromètre 2024 réalisé avec le cabinet Roland Berger, le syndicat représentant cette industrie (le Leem) estime que la France "n’a pas encore trouvé toutes les solutions pour assurer sa place dans la compétition mondiale et pour garantir à tous les patients un accès aux traitements dont ils ont besoin".

Une hausse des investissements en R & D attendue

En 2023, le secteur a pourtant réalisé près de 2,1 milliards d’euros de dépenses d’investissements pour de nouvelles capacités ou pour la maintenance. 5,9 milliards d’euros ont été consacrés à la R & D dont 60 % investis dans la recherche clinique.

Et la tendance à l’investissement devrait se poursuivre : 40 % des entreprises anticipent une hausse de leurs dépenses pour la R &sD dans les trois ans à venir.

106 000 salariés en France

Les entreprises du médicament constatent aussi une hausse de 2,7 % de l’emploi salarié entre 2021 et 2022, contre +1,3 % dans toute l’industrie. Le salaire moyen atteint par ailleurs 4 313 euros, contre 2 630 euros pour l’emploi salarié, tous secteurs confondus.

Les 106 000 emplois du secteur sont répartis dans toutes les régions, dont 70 % hors Île-de-France, principalement en Auvergne-Rhône-Alpes et en Normandie.

Une concurrence européenne forte

Mais les entreprises françaises du médicament sont concurrencées à l’échelle européenne et, plus largement, par les États-Unis. La France est ainsi à la 3e place des essais cliniques, derrière l’Espagne et l’Allemagne, en raison "de délais administratifs plus longs et d’une difficulté à inclure les patients français", selon le Leem.

Ces entreprises sont aussi confrontées à "la fiscalité la plus lourde d’Europe", avec un taux global à 60 % du résultat d’exploitation.

"Un choc de simplification" espéré

Pour parvenir à ces objectifs, le Leem propose une réforme du financement et de la régulation du médicament ainsi qu'un choc de simplification pour le secteur, avec une accélération de la recherche clinique. Pour Thierry Hulot, président du Leem, ce baromètre "montre qu’il y a urgence à agir" dans le secteur. "Le Leem portera ses propositions auprès des différentes administrations et du prochain gouvernement dès sa mise en place", précise Thierry Hulot.

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