Passer à l’automatisation ? Ou garder le savoir-faire d’une main-d’œuvre humaine ? Un dilemme qui pourrait en partie être résolu par les cobots. C’est sur ces robots collaboratifs que mise l’entreprise nantaise Sterkelec pour nourrir sa croissance à venir. La robotique collaborative se décrit comme une technologie qui ne remplace pas l’humain, mais l’assiste dans ses tâches quotidiennes.
Distributeur de composants et automates électroniques pour le secteur industriel, l’entreprise fondée en 1991 compte aujourd’hui 30 personnes pour un chiffre d’affaires de 11,7 millions d’euros. "Nous espérons une croissance de 10 % par an, autant au niveau financier que pour nos ressources humaines", confie François Vinet, présent au sein de Sterkelec depuis 25 ans, et PDG depuis trois ans. Et pour y parvenir, c’est bien la cobotique qui sera leur principal fer de lance. "L’intelligence artificielle sera notre deuxième axe principal de développement", précise François Vinet.
L’ouverture à de nouveaux marchés
La cobotique vise à faire bénéficier aux industriels de tous les avantages de l’automatisation, sans les coûts supplémentaires associés aux robots traditionnels, comme la difficulté de programmation, la longue durée de configuration, ou encore l’intégration de protection pour sécuriser l’espace.
Si Sterkelec travaille aujourd’hui avec une dizaine de fournisseurs principaux afin d’alimenter ses 700 clients de l’ouest de la France, c’est bien avec l’un d’entre eux, Universal Robots, que le segment de la cobotique émerge. Fondé en 2005 à Odense, au Danemark, Universal Robots réalise aujourd’hui plus de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Ce sont eux qui ont créé ce terme et développé ce concept. Les premiers cobots ont été lancés en 2008, et aux alentours de 2010 en France", détaille Julien Leconte, technico-commercial pour Sterkelec.
La cobotique est aussi l’occasion pour le distributeur nantais d’aller chercher de nouveaux marchés. "Nous travaillons historiquement pour trois principaux domaines que sont la fabrication de machines pour l'automobile, l’agroalimentaire avec des ETI comme Fleury Michon ou Sodebo, et l’industrie cosmétique et pharmaceutique. Avec la cobotique, nous pouvons aller vers les activités d’usinage et de chargement de machines pour l’industrie manufacturière", poursuit François Vinet.
Un support local pour se distinguer
Malgré cette montée en puissance d’Universal Robots, Sterkelec tient à sa diversité de fournisseurs. "Cela nous permet d’exercer dans des domaines différents et de nous adapter d’une année à l’autre. Par exemple en 2020, nous avons collaboré avec une usine qui fabriquait des masques contre le Covid-19", poursuit François Vinet.
Le directeur général tient aussi à se distinguer des grands groupes du secteur, par une offre de services, via un support technique local et des formations à destination de ses clients. "Les activités de services représentent seulement 600 000 euros de notre chiffre d’affaires, mais c’est le cœur de notre activité, et notre raison d’être. Nous ne nous battrons pas pour être un centre logistique capable de livrer à J + 1. Mais nous avons des ingénieurs experts, et assurons une grande qualité des outils ce que nous proposons à nos clients", estime le PDG.
