Au départ, c’était pour les étudiants. Voire les jeunes actifs. Mais face à l’ampleur de la problématique du logement, l’entreprise One Nest se tourne maintenant vers les entreprises qui souhaitent loger leurs salariés. "Certaines sont venues nous voir peu de temps après notre création l’année dernière", résume Julien Draber, directeur général et cofondateur de One Nest avec Édouard Masseau, PDG de One Experience. L’entreprise achète des biens pouvant accueillir plusieurs personnes, les rénove, puis les propose en coliving, soit une habitation meublée composée d’espaces privés et de services mutualisés. "Notre cible principale reste les personnes de 20 à 35 ans", admet le directeur général. Fondée l’année dernière, l’entreprise est aujourd’hui composée de trois commerciaux et d’un architecte pour la conception des travaux.
Un premier bâtiment livré à Ancenis
One Nest fonctionne selon deux modèles économiques différents. "Soit la société ne veut pas y consacrer une part de capital, et veut rester en dehors du montage financier. Dans ce cas, nous trouvons des investisseurs intéressés par le foncier. Nous les rassemblons en mettant en place le modèle et la rentabilité à atteindre. Nous sommes en train de monter une foncière pour cadrer cette activité", détaille Édouard Masseau. Dans le second cas, l’entreprise investit elle-même dans le bâtiment. "Nous fonctionnons alors comme une agence immobilière. Nous nous occupons de trouver le bien, de le rénover et l’aménager. Nous pouvons également prendre en charge la gestion des baux, et des arrivées et départs", poursuit Édouard Masseau. One Nest a déjà investi et livré un premier bâtiment de 300 m² à Ancenis, entièrement dédié à un industriel de la santé animale qui préfère rester discret. Ce dernier a d’ailleurs choisi de réitérer l’expérience avec un second bâtiment qu’il achètera cette fois-ci lui-même.
15 millions d’euros investis d’ici 2025
Outre les projets anceniens, One Nest travaille sur trois autres bâtiments, dont un à Saint-Nazaire qui sera livré en octobre, un second dédié à un exploitant des Chantiers de l’Atlantique prévu pour la fin d’année, et un dernier à Saint-Malo. Depuis son lancement, One Nest a investi un total de 5 millions d’euros.
"L’objectif est d’investir dans un nouveau bâtiment tous les deux à trois mois, et d’atteindre les 15 millions d’euros investis début 2025", prévoit Édouard Masseau. L’entreprise vise les 600 000 euros de chiffre d’affaires pour 2025, et un million d’euros pour 2026, tout en restant pour l’instant focalisée sur la Bretagne et les Pays de la Loire.
"Si les tickets-restaurants ou les voitures de fonction sont devenus des avantages courants, le logement pourrait bien devenir une nouvelle attente des candidats"
"L’avantage est de connaître notre territoire, et d’avoir notre réseau d’agents immobilier, de notaires et d’investisseurs qui savent ce que nous recherchons", appuie Julien Draber. One Nest se veut aussi réactif. L’entreprise affiche la capacité de livrer un bâtiment en huit mois, en misant sur la rénovation urbaine plutôt que sur le neuf. Et si l’activité ne fait que commencer, elle ne manque pas d’ambition, voyant le logement comme un nouvel argument pour attirer les talents. "Si les tickets-restaurants ou les voitures de fonction sont devenus des avantages courants, le logement pourrait bien devenir une nouvelle attente des candidats", prévoit Julien Draber.
