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Le nantais l’Hydroptère 2.0 a mené deux premières expérimentations avec Naval Group
Nantes # Industrie # Innovation

Le nantais l’Hydroptère 2.0 a mené deux premières expérimentations avec Naval Group

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Ramené d’Hawaï à Nantes en 2023, le voilier l’Hydroptère vise à devenir une plateforme R & D grandeur nature pour le secteur maritime et aéronautique. L’entreprise créée pour l’occasion, l’Hydroptère 2.0, vient de terminer deux expérimentations avec Naval Group. Deux premiers projets qui ont permis à l’entreprise de faire ses preuves et de valider ses ambitions d’être un véritable laboratoire à ciel ouvert.

Les équipes de l’Hydroptère 2.0, basées du côté de Nantes, ont mené des expérimentations avec Naval Group — Photo : Benjamin Robert

Encore une nouvelle ligne à son palmarès. L’Hydroptère est le voilier de haute mer le plus rapide du monde. Il a dépassé en 2009 les 55 nœuds (103 km/h). Un record qui tient toujours. Il a été ramené à Nantes l’année dernière par Gabriel Terrasse, qui en a fait une véritable plateforme de R & D pour le secteur maritime et aéronautique, via la création de l’entreprise Hydroptère 2.0. Avec aujourd’hui 6 salariés à bord, la structure nantaise peut s’enorgueillir d’une première collaboration de prestige. L’Hydroptère a attrapé dans ses filets rien de moins que le champion français de l’industrie navale de défense, Naval Group (16 000 salariés, 4,35 Md€ de CA).

Une technologie de surveillance de structure

Ils ont mené ensemble deux expérimentations, portant sur une technologie de surveillance de structure de navire, via des fibres optiques. "Il s’agit de connaître l’état des structures en fonction des chocs et autres vibrations subis. Cela permet ensuite de mettre en place un meilleur monitoring et maintenance", détaille Gabriel Terrasse. "Nous avons eu des retours positifs, et ils savent que nous répondons maintenant au besoin", s’enthousiasme-t-il.

Le trimaran mythique est en cours d’assemblage dans les ateliers à Chantenay — Photo : Benjamin Robert

Malgré tout, ces premières opérations n’ont pas été menées à bord de l’Hydroptère en lui-même, mais à bord de son petit frère, l’Hydroptère.ch, déjà à l’eau près du Croisic en Loire-Atlantique. De leur côté, les 150 à 200 pièces de l’Hydroptère sont encore en cours d’assemblage. Le bateau mythique devrait être remis à l’eau au printemps prochain. "Il est plus imposant et permettra de tester des innovations du secteur aéronautique, car son profil fait qu’il vole sur l’eau", détaille Gabriel Terrasse. Son entreprise revendique entre cinq et six autres projets dans les tuyaux. "Comme il s’agit pour beaucoup de R & D. Cela reste confidentiel", poursuit Gabriel Terrasse.

Sponsoring et spin-off à venir

L’Hydroptère 2.0 vise les 300 000 euros de chiffre d’affaires cette année. Il faut dire que la jeune entreprise ne parie pas que sur les collaborations de recherche. "Nous misons aussi sur le sponsoring. Même si nous ne faisons pas de course, notre bateau est assez mythique pour avoir une visibilité", analyse le dirigeant. De plus, elle développe aussi ses propres projets, comme le témoigne le projet Smartskin (centré sur un capteur capable de mesurer les écoulements d’air sur une surface, comme une voile ou une pale d’éoliennes), qui devrait devenir le premier spin-off de l’équipe nantaise. L’Hydroptère est donc bien parti pour réussir son challenge, et devenir un noyau dur au milieu d’un foisonnement d’innovations.

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