Jarnias se dote d’une nouvelle corde à son arc. Ce groupe spécialisé dans les travaux en hauteur (400 salariés pour 50 M€ de CA) basé en Haute-Savoie vient de mettre la main sur la PME normande TAN (Travaux d’accès Difficile Normand). Cette entreprise familiale a été créée en 1990, par Yann Toupin, ancien alpiniste de haut niveau, et son père, Raymond Toupin, expert en bâtiment. Employant 20 salariés et affichant 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, elle est implantée à Saint-Jean-du-Cardonnay, en Seine-Maritime.
Deux entreprises spécialisées dans les travaux en hauteur
Expert des travaux en hauteur et d’accès difficile, le groupe Jarnias intervient dans des grands travaux comme la tour Eiffel, Notre-Dame de Paris ou encore le Panthéon, les secteurs de l’industrie et des énergies décarbonées, du militaire, naval et portuaire, ou encore dans l’événementiel et les télécoms.
Tout comme sa nouvelle maison mère, TAN est spécialisée dans les travaux en hauteur. La PME normande intervient sur des installations difficiles d’accès, comme les portiques à conteneurs du port du Havre, pour réaliser de la maintenance industrielle. "Ces grues géantes, qui font 100 mètres de haut sur 100 mètres de long, chargent des conteneurs sur les plus grands navires du monde. Elles demandent une grande connaissance et doivent être contrôlées avec un très haut degré d’exigence. Leur maintenance est aussi un travail continu extrêmement qualifié", explique Yann Toupin, directeur général de TAN. La PME intervient aussi pour des travaux de couverture, d’inspection de façades de bâtiments, de maintenance de pylônes ou d’entretien de silos à grain.
Une nouvelle compétence dans le contrôle non destructif
"L’acquisition de TAN représente une nouvelle étape stratégique pour le groupe Jarnias qui nous permet d’élargir le champ de nos expertises", se félicite Xavier Rodriguez, président-directeur général du groupe Jarnias, qui mise sur des expertises dans des activités et secteurs d’ultra spécialités comme les contrôles en environnement d’accès difficile, réalisés par les cordistes de TAN, pour mener son développement. L’opération de reprise de l’entreprise seinomarine doit en effet permettre au groupe savoyard de créer une nouvelle activité de contrôles non destructifs, des procédés qui permettent de mesurer et d’assurer la conformité d’une pièce sans avoir à la détruire, grâce à une batterie de dispositifs tels que la magnétoscopie, les contrôles par ultrasons et par des outils qui mesurent le champ d’un courant alternatif. L’entreprise peut ainsi détecter des fissures ou des ruptures de surface (état de soudures des grues, des manèges…). En complément de leurs compétences de cordistes, les équipes de TAN sont aussi chaudronniers, soudeurs ou encore peintres.
"Intégrer TAN à notre groupe nous permet d’entrer sur un marché porteur. Le marché des contrôles non destructifs se développe avec un rythme de croissance de 5 % et pèse aujourd’hui plus de 2,6 milliards d’euros en Europe", explique le dirigeant de Jarnias.
Jarnias en forte croissance
Présent dans les secteurs de l’industrie, du génie public, de la construction et des grands équipements accueillant du public, Jarnais connaît un développement soutenu depuis 2018. L’ETI affiche 25 % de croissance en moyenne par an. Elle a signé neuf acquisitions en 3 ans, avec notamment les reprises du nantais Thermo2S, du grenoblois Acousteam, du breton Alti City ou encore du marseillais Profil. Depuis 2019, l’effectif est passé de 150 à 400 salariés.
