Côtes-d'Armor
Le groupe Elauris se diversifie dans l’énergie solaire et les bornes de recharge électrique
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Le groupe Elauris se diversifie dans l’énergie solaire et les bornes de recharge électrique

Le groupe costarmoricain Elauris, qui compte quatre entreprises évoluant dans l’automatisme et l’électricité industriels, passe à la deuxième phase de son développement en étendant ses activités à l’étude et l’installation des installations solaires et des recharges pour véhicules électriques.

Alain Rougier, président d’Elauris, et Joël Mary, directeur du développement, veulent mener le groupe vers de nouvelles activités — Photo : Matthieu Leman

Déjà présent sur le marché de l’électricité et de l’automatisme industriel, Elauris diversifie ses activités. Basée dans les Côtes-d’Armor, à Loudéac, la PME bretonne de 90 salariés (pour 12 M€ de CA en 2023) met le cap sur l’étude et la pose d’installations solaires ainsi que de bornes de charges pour les voitures électriques.

Pour le président d’Elauris Alain Rougier, il s’agit de la "phase 2 du développement" de l’entreprise. Elle fait suite à une série d’acquisition ces dernières années : Segi2A et SBAI en 2018, Ouest Indus Elec en 2020 et Geffelec ESP Industrie en 2023.

Joël Mary, nouveau directeur du développement

Pour mener cette nouvelle phase de croissance, le dirigeant a recruté Joël Mary, qui devient directeur du développement d’Elauris. Le Normand d’origine âgé de 60 ans, arrivé en mai, a occupé plusieurs postes de direction opérationnelle dans l’industrie, et a dirigé notamment Central Froid et, pour le compte du Groupe Ovalt, CIP Automation, tous les deux en Bretagne. Il sera chargé de mener le développement du groupe notamment dans deux nouvelles activités prometteuses : les installations photovoltaïques et les recharges pour véhicules électriques.

Ambitions sur le marché du photovoltaïque

"Nous souhaitons travailler sur des projets photovoltaïques afin d’en réaliser les études et l’installation", reprend Alain Rougier. "Nous voulons devenir un acteur de toutes les solutions de l’énergie solaire : les installations sur les toits industriels, sur les terrains et sur les parkings avec les ombrières." Le groupe devrait concrétiser ses premiers contrats dans le domaine avant la fin de l’année. Avant cela, elle est partie à la conquête des qualifications nécessaires : Qualifec SPV et Qualifec IRVE.

Recharge des véhicules électriques

Ce dernier acronyme, qui signifie Infrastructure de recharge de véhicule électrique, renvoie à la seconde activité sur laquelle Elauris, entend se développer. Ce marché est considéré comme tout aussi porteur par les deux dirigeants. Les législations qui imposent aux entreprises de s’équiper ou de réduire leur consommation d’énergie fossile participent à l’optimisme. "Il y a une vraie synergie entre les deux domaines d’activité", affirme Joël Mary.

"La croissance du marché est importante, il y a de nombreux sites à installer car l’industrie n’a pas encore investi massivement. Il y a une demande vraiment croissante et ce seront plutôt les installateurs proches géographiquement qui réaliseront les installations", anticipe Alain Rougier. Un avantage pour un groupe qui a fait de la proximité l’une de ses forces. Le groupe possède ainsi une entreprise dans chacun des départements bretons.

"Nous prévoyons de solliciter en premier lieu les clients du groupe mais nous serons bien entendu ouverts aux autres entreprises." Les premiers fruits de cette diversification, qui comprendra également la maintenance des installations, sont attendus fin 2024 et en 2025. "À la fin 2025, nous aurons une vue plus précise de ce que ça représente", confie le président.

Les synergies au sein du groupe sollicitées

Pour développer ces activités, Alain Rougier ne s’interdit pas de faire appel à une part de sous-traitance pour pouvoir réaliser les projets d’envergure. Mais ce sont bien les synergies entre les entités du groupe dans les domaines de l’automatisme et de l’électricité industriels (principalement dans l’agroalimentaire mais également dans celui de la méthanisation et du traitement d’eau) qui porteront l’élan.

Un travail d’équipe que mène en parallèle Elauris au sein de Breizh Robotique depuis 2021. Ce groupement d’entreprises, dans le domaine de la robotique, comprend également MT Concept (Loire-Atlantique) pour la conception des systèmes, et ESR Robotique Industrielle (Finistère) pour la programmation des robots.

Enfin, le président n’exclut pas une nouvelle croissance externe, toujours dans l’optique d’accroître les synergies géographiques ou métier au sein du groupe.

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