Le CRITT M2A (60 salariés, 6 M€ de CA en 2022) va réaliser les essais sur les futures batteries au sodium-ion de Tiamat. Celles-ci seront produites dans sa gigafactory de Boves (Somme) à l’horizon 2025. Ce centre de R&D et d’essais, dédié aux acteurs de la mobilité et basé à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), et la start-up industrielle, installée à Amiens (Somme), ont conclu un partenariat en ce sens. Il a été signé mi-juin, à l’occasion du Battery Show de Stuttgart, un événement européen d’envergure pour les acteurs de la batterie et des véhicules électriques
Le CRITT M2A consolide ses positions dans l’électrique
Portant sur une durée initiale de cinq ans, ce contrat permettra au CRITT M2A de renforcer son positionnement en tant qu’acteur de la transition énergétique dans le secteur automobile. Depuis 2014, le centre d’essais a investi près de 30 millions d’euros pour accompagner ses clients dans leurs développements liés à la gestion du stockage d’énergie et à la motorisation électrique. Son dernier investissement de 9 millions d’euros a concerné la création d’un centre dédié aux tests de conformité et à l’homologation des batteries.
"Ce projet ambitieux est une formidable opportunité pour le CRITT M2A de consolider son rôle de leader et d’anticiper les besoins des futures gigafactories européennes", se réjouit Jérôme Bodelle, dirigeant de ce centre d’essais. Début 2023, le CRITT M2A avait déjà signé un contrat avec la gigafactory ACC, pour la réalisation de tests de qualité sur les premières batteries produites dans cette gigafactory de Douvrin (Pas-de-Calais).
De premières batteries produites fin 2025
Reposant sur une chimie sodium ion, les futures batteries de Tiamat ont la particularité de s’affranchir des métaux rares, tels que le cobalt ou le lithium. "Les essais de qualification et de validation que nous entreprendrons avec le CRITT M2A seront déterminants pour assurer la performance, la fiabilité et la sécurité de nos produits", commente Hervé Beuffe, dirigeant de Tiamat. Née en 2017, la start-up Tiamat passe, avec la construction de sa première gigafactory, à l’étape de l’industrialisation.
La jeune entreprise ambitionne de conquérir le marché européen, sachant que cette usine produira entre 500 000 et 700 000 batteries au sodium ion par jour. La mise en service de cette gigafactory est prévue fin 2025, dans sa phase 1, et s’étalera jusqu’en 2029 pour la phase 3. Fruit d’un investissement de 150 millions d’euros, cette usine de batteries électriques devrait générer plus d’un millier d’emplois à terme.
