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Le Crédit Agricole Nord de France, au plus près des crises en 2023
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Le Crédit Agricole Nord de France, au plus près des crises en 2023

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Le Crédit Agricole Nord de France fait part de résultats fortement affectés par les différentes crises qui ont traversé la région en 2023, depuis la baisse d’activité sur l’immobilier jusqu’aux aléas climatiques. Très présent auprès de ses clients agriculteurs, le banquier et assureur s’est montré en soutien, et maintient ses engagements au sein de l’économie régionale.

Laurent Martin, le directeur général du Crédit Agricole Nord de France (à gauche), aux côtés de Gabriel Hollander, son président, ont présenté le bilan d’une année 2023 chahutée — Photo : Jeanne Magnien

Drôle d’année pour le Crédit Agricole Nord de France. Comme l’ensemble de ses consœurs, la banque régionale a été confrontée à une forte contraction de ses résultats, liée notamment à la baisse continue de l’activité immobilière. Très présent en zone rurale, le Crédit Agricole Nord de France, qui est doté d’un important pôle assurance, aura également été en première ligne auprès des sinistrés des inondations qui ont frappé le Pas-de-Calais à l’automne et l’hiver 2023. Un engagement fort, qui vient encore chahuter les résultats de la banque.

Engagement fort sur l’assurance

"Les phénomènes climatiques dans le Pas-de-Calais ont affecté 8 000 de nos clients, dont 400 professionnels et 300 agriculteurs. Nous nous sommes bien entendu, fortement mobilisés à leurs côtés, notamment pour leur permettre d’engager au plus vite les travaux nécessaires. Nous avons versé 149 millions d’euros d’indemnités en 2023, dont 41 millions pour les seules inondations", présente Laurent Martin, le directeur général de la banque nordiste. "En temps normal, nous sommes en dessous des 100 millions d’euros de décaissement pour le pôle Assurance. Mais depuis trois ans, nous sommes systématiquement au-dessus, à cause d’évènements climatiques extrêmes : sécheresse, tempête, ou inondations. Nous sommes les derniers en France à assurer les récoltes contre ce genre d’aléas, et nous comptons bien garder ce rôle essentiel, d’assureur de la "ferme France"", poursuit le dirigeant.

Des résultats contrastés

Ces importants surcoûts s’ajoutent à des rentrées globalement en berne. Avec la hausse des taux directeurs européens, le montant de crédits habitat accordés en 2023 chute de -57 %, à 1,3 milliard d’euros. En revanche, l’année reste "belle" sur le marché des entreprises (1 Md€ de crédits accordés), des agriculteurs (450 M€) et des crédits à la consommation (350 M€). En tout, 3,1 milliards d’euros de crédits ont été injectés par la banque dans l’économie régionale, se félicite la direction. Tandis que le nombre de crédits immobiliers baisse, la collecte est elle, en hausse de 5,5 %, avec 37,6 milliards d’euros d’encours d’épargne, qui viennent renforcer les fonds propres de la banque. Au total, le PNB de la Caisse régionale s’inscrit en baisse de 8,5 %, à 641 millions d’euros, sous l’effet conjugué de la hausse du coût de la collecte, et de la forte baisse des réalisations de crédits. Le résultat net consolidé baisse, lui, de 19,5 %, à 137 millions d’euros. Les résultats commerciaux de la banque sont eux, satisfaisants, avec 51 000 nouveaux clients et 33 000 nouveaux sociétaires sur l’année.

Des investissements maintenus

Malgré ces aléas, la banque régionale maintient son cap, et ses projets d’investissement. Son siège régional de Lille va faire l’objet d’un vaste plan de rénovation, estimé à 110 millions d’euros. Les quelque 700 personnes qui y travaillent vont occuper, à partir du mois de juin 2024, des locaux temporaires à Euralille, le temps des travaux. À Arras, les 360 personnes réparties au sein des 14 immeubles qui accueillent le siège de la banque dans le Pas-de-Calais, seront, elles, transférées au sein d’un nouveau bâtiment, qui sera construit d’ici 2028 sur l’Ilot Bergaigne, près de la gare. 33 millions d’euros seront investis pour cette construction.

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