Alors que le Sommet Choose France vient de terminer, avec plus de 15 milliards d’euros d’investissements étrangers annoncés, la région Auvergne-Rhône-Alpes se démarque du point de vue des investissements industriels. Ainsi, selon le dernier Baromètre EY sur l’attractivité de la France, l’Auvergne Rhône Alpes conserve pour la deuxième année consécutive le titre de première région européenne avec 88 projets industriels. Cette performance s’inscrit dans le cadre plus large de la France, qui reste le leader européen des projets d’investissements directs étrangers (IDE) pour la cinquième année, avec 1 194 projets annoncés.
Des projets d’extension plutôt que de nouvelles implantations
Les secteurs principaux des investissements en Auvergne-Rhône-Alpes incluent l’électronique, le transport/logistique, et les équipements industriels, avec une part significative des projets consacrée aux fonctions stratégiques telles que les centres de décision et la recherche et développement. A titre d’exemple, Iveco, entreprise franco-italienne, a prévu d’investir 115 millions d’euros à Annonay et en Saône-et-Loire pour accroître sa production de bus électriques et à hydrogène. En termes d’investissements totaux, la région se classe quatrième en Europe avec 167 projets, marquant une augmentation de 8 % et gagnant deux places par rapport à l’année précédente.
Petit bémol toutefois puisque les deux tiers des projets actuels sont des extensions plutôt que de nouveaux projets "greenfield", indiquant une consolidation des investissements existants plutôt qu’une expansion de nouveaux. "Il y a cinq ans, ils représentaient la moitié des projets alors qu’aujourd’hui, les deux tiers des projets sont des extensions. La région renouvelle moins son stock d’IDE, en revanche les investisseurs implantés confirment leurs choix ", explique Fabrice Reynaud, associé chez EY.
Qualité des infrastructures
La région bénéficie d’une image positive parmi les investisseurs internationaux, attribuée à la qualité des infrastructures, la compétence de la main-d’œuvre, le soutien public et la politique énergétique. Cependant, le défi reste la création d’emplois, où la région se trouve en quatrième position derrière l’Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est.
Malgré une diminution des projets d'implantation, la confiance des investisseurs existants reste forte, avec des perspectives d’amélioration de l’attractivité de la France dans les années à venir, soutenue par 76 % des investisseurs interrogés.
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