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L’alsacien Brasseries Kronenbourg prend une participation minoritaire au capital de la Brasserie du Pays Flamand, dans le Nord
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L’alsacien Brasseries Kronenbourg prend une participation minoritaire au capital de la Brasserie du Pays Flamand, dans le Nord

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Fondée en 2006 dans le Nord, la Brasserie du Pays Flamand appuie sur l’accélérateur en s’adossant à Brasseries Kronenbourg. L’acteur alsacien entre à son capital de manière minoritaire, rendant possible un plan d’investissement de 25 millions d’euros, en vue de tripler sa capacité de production d’ici 2030 et d’accélérer la commercialisation de sa bière Anosteké sur le marché français.

Basée dans le Nord, la Brasserie du Pays Flamand vient de signer un partenariat stratégique avec l’alsacien Brasseries Kronenbourg — Photo : Brasserie du Pays Flamand

La Brasserie du Pays Flamand signe un partenariat stratégique avec Brasseries Kronenbourg. La PME nordiste, basée à Merville, entend accélérer son développement en s’appuyant sur le brasseur alsacien, filiale du groupe danois Carlsberg. Concrétisé par une prise de participation minoritaire de Brasseries Kronenbourg au capital de la Brasserie du Pays Flamand, ce partenariat vise à accélérer la commercialisation en GMS et en CHR. "Aujourd’hui, il est nécessaire de franchir un nouveau cap et d’investir massivement dans l’outil de production afin de répondre aux demandes de nos clients sur l’ensemble du territoire national", commente Olivier Duthoit, codirigeant de la PME nordiste.

25 millions d’euros investis dans la brasserie nordiste

Cette opération garantit le maintien des deux fondateurs et dirigeants de la brasserie nordiste, Olivier Duthoit et Mathieu Lesenne. Pour la PME née en 2006, qui réalisait en 2023 un chiffre d’affaires de 12,3 millions d’euros avec 46 salariés, il était devenu nécessaire de s’adosser à un acteur d’envergure pour franchir un cap significatif en matière de développement. Il se traduira par le déploiement plus intensif de sa marque de bière Anosteké, sur l’ensemble du marché français et, dans une moindre mesure de sa marque Bracine.

Pour y parvenir, la capacité de production de la brasserie va être triplée d’ici 2030, passant de 70 000 hectolitres de bière à 200 000 hectolitres. "En outre, nous allons renforcer notre action en faveur de l’économie locale puisque nous envisageons de recruter plusieurs dizaines de collaborateurs", souligne Mathieu Lesenne. Ce plan de développement représente un investissement global de 25 millions d’euros. En parallèle, la brasserie nordiste investit 4,5 millions d’euros, sur deux ans, pour se développer sur le segment des bières sans alcool.

Une démarche RSE renforcée

Ce partenariat doit aussi intensifier le plan de décarbonation de la Brasserie du Pays Flamand. Initié par les deux fondateurs, il repose sur cinq piliers : emballages et réemploi, énergie, intrants et matières premières, stratégie logistique ainsi que la consommation d’eau, le cadre de vie et la biodiversité. La brasserie du Pays avait d’ailleurs annoncé, il y a quelque mois, sa volonté d’accélérer dans ce domaine en investissement un million d’euros sur cinq ans. L’objectif est de réduire encore la consommation d’électricité et d’eau, en récupérant 50 % de l’énergie des chaleurs fatales et en recyclant l’eau utilisée pour le lavage des cuves.

Brasseries Kronenbourg se renforce en Hauts-de-France

Avec cette coopération commerciale, Brasseries Kronenbourg poursuit sa stratégie de développement et de commercialisation de gammes premium, dans les Hauts-de-France, qu’elle considère comme la première région brassicole en termes de nombre de brasseries et de consommation. "Notre partenariat avec la Brasserie du Pays Flamand renforce la richesse du portefeuille de produits que nous proposons à nos consommateurs et à nos clients, avec une offre premium sur le segment des bières du Nord", se réjouit Grégory Bonutto, vice-président de Brasseries Kronenbourg, en charge des activités commerciales CHD. Brasseries Kronenbourg produit plus de 600 millions de litres de bière par an, à Obernai (Bas-Rhin). L’entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de 910 millions d’euros, revendique détenir près de 25 % du marché français.

Nord # Agroalimentaire # Fusion-acquisition # PME