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L'agence de communication Aïoli veut doubler ses effectifs en deux ans
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L'agence de communication Aïoli veut doubler ses effectifs en deux ans

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Créée en 2019 et spécialisée dans l’alimentaire, l’agence de communication vendéenne Aïoli a connu un développement fulgurant en trois ans, passant de 2 à 20 salariés. Alors qu’elle s’agrandit, elle ambitionne de recruter 20 personnes d’ici à 2 ans et entend se développer à Lyon et Bordeaux.

Cécile Bodin et Manuel Séjourné, codirigeants d’Aïoli, agence de communication vendéenne — Photo : David Pouilloux

L’une des vertus des agences de communication est qu’elles vous font prendre rapidement la température du secteur d’activité où elles prospèrent. Aïoli, agence vendéenne qui compte 20 salariés après trois ans d’existence, et qui souhaite doubler ses effectifs d’ici à 2025, apporte son expertise sur le marché de l’alimentaire et de l’agroalimentaire plus largement. "C’est notre spécialité, nous sommes 100 % food, reconnaît Cécile Bodin, la fondatrice de l’agence, rejointe dès son année de création en 2019 par Manuel Séjourné. Le marché de l’alimentaire et de l’agroalimentaire est un secteur d’activité gigantesque, en particulier en Vendée où nous sommes implantés, aux Sables d’Olonne. Et c’est un marché qui doit se réinventer, se repenser sans arrêt pour suivre l’air du temps. Ils se créent des marques tous les jours." Et des marques meurent tous les jours faute d’avoir su revisiter leur offre.

À l’heure où la cuisine, les chefs, et les émissions sur ce thème font un carton d’audience, Aïoli a su trouver la recette du succès. Elle affiche sa santé avec 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires et vise 2,5 millions d'euros en 2025. "Nous travaillons essentiellement en B to B, nos clients sont des industriels de l’agroalimentaire, comme le groupe Daucy, Pasquier, Sodiaal, Terrena, Cooperl ou Gastronome professionnels, qui ont pour clients la restauration commerciale, les traiteurs, les artisans de bouche et les distributeurs, rapporte Cécile Bodin. Notre première force, c’est de les conseiller. On ne rentre pas par l’outil de com, comme les relations presse, la publicité, mais d'abord par le conseil, qui résulte d’un énorme travail de veille de notre part. Nous leur apportons la lumière sur leur marché, sur les tendances actuelles des consommateurs, comme la recherche de convivialité, le snacking, le produit local, le Made in France, l’appétit pour les cuisines d’ailleurs ou la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ils repensent ainsi leur discours, leurs recettes, leur marketing."

Marketing d’influence

Dirigée par deux trentenaires épris de digital, l’agence vendéenne a su en particulier mesurer, décrypter et utiliser l’impact des réseaux sociaux, comme Instagram ou Facebook. L’un des principaux ingrédients de la stratégie d’Aïoli est ainsi le marketing d’influence. "Nous proposons à nos marques d’être associés à des chefs qui ont une forte notoriété, notoriété qui a été renforcée par leur passage dans des émissions culinaires", explique Cécile Bodin. "Ils seront l’ambassadeur de la marque, l’égérie en somme, complète Manuel Séjourné. L’autre volet de notre stratégie repose sur les influenceurs, qui ont du succès sur les réseaux sociaux, comme Instagram. Nous en avons 500 dans notre carnet d’adresses." Quand un grand chef étoilé, un meilleur ouvrier de France ou un influenceur recommande un saucisson, un poulet, une boîte de haricot ou une tartelette aux pommes, ça produit évidemment son petit effet.

Dans les semaines qui viennent, le développement d’agence passera par l’agrandissement des locaux et notamment la création d’un studio vidéo, via 200 000 euros d'investissement. "Parmi les 20 recrutements à venir, nous allons recruter un chef, et il cuisinera avec les produits de nos clients, explique Manuel Séjourné. Les photos et les vidéos seront postées sur les sites des marques et sur les réseaux sociaux."

L’agence, qui possède déjà un bureau à Paris, envisage après 2025 de mettre son grain de sel également à Lyon et Bordeaux. "Le digital, c’est bien, conclut Cécile Bodin. Mais l’humain, le contact, c’est important. Nos clients ont besoin de nous voir, et nous aussi, nous avons besoin de les voir."

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