L’Aéroport de Bordeaux-Mérignac vient de dévoiler un vaste chantier de construction d’une "infrastructure centrale et flexible" entre les halls A et B. Un investissement de 130 millions d’euros (dont 70 M€ pour le bâtiment) censé "fluidifier et simplifier le circuit des passagers". L’établissement a retenu le cabinet d’architecture ENIA et au bureau d’études Ingerop, tous deux franciliens, pour concevoir ce nouveau parcours d’embarquement "basé sur une marche en avant continue".
L’aéroport reconstruit sur lui-même
L’établissement a donné des détails sur le programme en question, prévoyant 21 000 m2 de nouveaux espaces et la démolition de 11 000 m2 de bâtiments anciens. Il précise ainsi que les espaces d’accueil et d’enregistrement des deux halls historiques seront maintenus mais que "l’articulation spatiale" entre les deux sera repensée "pour mener à un unique point d’entrée vers l’embarquement" de 3 000 m2 dotée d’équipements modernisés.
L’espace d’attente s’articulera sur 5 000 m2 dont 3 000 de commerces autour d’une "place centrale inspirées de celles du centre historique de Bordeaux" et dotée d’une verrière. Commerces éphémères, marques locales, exposition, renouvellement de l’offre ou click and collect sont promis.
Une offre de restauration divisée en 4 points de vente comprendra notamment un espace s’inspirant des halles d’un marché. Pour l’arrivée, les salles de récupération des bagages, aujourd’hui séparées, seront réunies.
Le tout, enfin, assure une prise en compte environnementale : menuiseries bois, béton bas carbone ou panneaux solaires sur plus de 3 000 m2 sont notamment listés.
Une livraison prévue en 2028
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac, qui a récemment fait l’objet d’une attention des élus locaux questionnant son développement, illustre ainsi un gros morceau de son plan stratégique, Ressources 27, prévoyant un vaste plan d’investissement dépassant les 240 millions d’euros.
Des études et consultations doivent encore se poursuivre pour ce projet de plateforme jusqu’à début 2026, période de démarrage des travaux. La mise en service, elle, est espérée au début du second semestre 2028, le tout sans fermeture de l’aéroport mais avec des aménagements temporaires à prévoir pour les passagers.
