Aube
La start-up troyenne PikkoPay teste sa solution de paiement avec les Supermarchés Match
Aube # Commerce de détail # Start-up

La start-up troyenne PikkoPay teste sa solution de paiement avec les Supermarchés Match

S'abonner

L’équipe de la start-up PikkoPay, basée à Troyes dans l’Aube, multiplie les tests avec les enseignes de distribution pour imposer sa solution de paiement basée sur l’utilisation du smartphone. Si la dernière opération en date, menée avec les Supermarchés Match, est concluante, le déploiement se fera à l’échelle nationale.

Alexandre Chen a fondé PikkoPay, avec deux autres associés, en juillet 2022 — Photo : PikkoPay

Ne pas perdre de temps à la caisse des magasins. C’est à la fin de ses études d’ingénieurs, menées à l’ESILV de Courbevoie, qu’Alexandre Chen identifie cette problématique. "Les études montrent que 76 % des Français déclarent avoir déjà quitté un magasin à cause d’une file d’attente", insiste le fondateur et dirigeant de PikkoPay, en évoquant "des milliards d’euros perdus" du fait de l’attente aux caisses dans le secteur du retail. Sa start-up, basée à Troyes, vient de signer avec l’enseigne de distribution Supermarché Match pour tester sa solution de paiement imaginée pour fluidifier les encaissements grâce à l’utilisation du smartphone, dans le magasin Match de Nancy, ainsi qu’à Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord.

70 000 € encaissés dans six magasins

Fondée en juillet 2022 avec 18 000 euros de capital, incubée à Station F à Paris, la start-up PikkoPay s’est relocalisée à Troyes après le bon accueil réservé par l’écosystème lors de l’événement Plug & Start, organisé par la Technopole de l’Aube en Champagne. "À Troyes, tout le monde se connaît, les mises en relation sont beaucoup plus faciles", explique le dirigeant de PikkoPay, qui a rassemblé jusqu’ici un total de 210 000 €, grâce à l’apport de trois business angels, de love money, de subventions ainsi que de la dette bancaire. Opérationnelle dès avril 2023, la solution de PikkoPay a été déployée pour la première fois chez un franchisé Carrefour, à Troyes. Aujourd’hui testée dans six magasins, la solution de PikkoPay a déjà permis d’encaisser 70 000 euros.

Un smartphone qui se transforme en caisse

Les premiers développements de la solution de PikkoPay répondaient à un cahier des charges exigeant : un smartphone équipé d’une caméra et d’une connexion internet doit suffire et la solution ne peut pas contraindre le client à installer une application. "Il suffit de flasher un QR Code et le smartphone se transforme en caisse automatique", décrit Alexandre Chen, qui indique avoir lancé les travaux préparatoires à une levée de fonds.

L’équipe de PikkoPay devra se renforcer pour faire face au surcroît d’activité prévue — Photo : PikkoPay

"Nos business angels ont investi sous forme de bon de souscription d’actions par accord d’investissement rapide, des BSA-AIR. Ils pourront donc les convertir et entrer au capital", précise Alexandre Chen, sans préciser les montants recherchés. "J’en suis aux premiers contacts, mon objectif est de boucler ce tour de financement d’ici la fin de l’année."

Vers un déploiement à l’échelle nationale

Ce tour d’amorçage doit servir à financer le déploiement national : employant actuellement cinq personnes, l’équipe de PikkoPay devra grimper à une dizaine de personnes pour faire face au surcroît d’activité. "Notre stratégie, c’est de nous concentrer sur deux ou trois enseignes de distribution, au maximum, pour très bien faire les choses plutôt que de tout faire en vrac avec 5 ou 6 enseignes", précise Alexandre Chen. Outre les frais d’installation du système et de lancement, la start-up, discrète sur ses résultats actuels, compte se rémunérer grâce à l’encaissement de licences : "Nous avons fait le choix de facturer une licence mensuelle par tranche d’utilisateurs. Car plus les clients scannent, plus il y a de paiements, plus cela nous coûte", précise le dirigeant de Pikkopay.

À Nancy, la solution de Pikkopay est entrée en service "le 12 juin, précise Alexandre Chen. Nous avons maintenant entre trois et six mois pour atteindre les indicateurs clés de performance. Et les premiers retours sont bons", se félicite le startupeur, sans pouvoir se montrer trop précis sur les statistiques déjà accumulées. Le premier enseignement est fidèle à la promesse : "le temps d’encaissement moyen, sur les deux premières semaines d’utilisation par les clients, est de 26 secondes", précise le dirigeant de Pikkopay.

Aube # Commerce de détail # Distribution # Start-up # Levée de fonds # Innovation
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise PIKKOPAY