La start-up girondine Touch Sensity (9 salariés) vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros. Elle a été effectuée auprès de quatre fonds à hauteur de 500 000 euros : Newfund Nouvelle Aquitaine Euskal Herria, Naco (fonds de coinvestissement d’Aquiti Gestion), SkalePark et Techno’Start, le fonds d’amorçage de la technopole Bordeaux Technowest, à Mérignac, où l’entreprise est incubée. Les 500 000 euros restants ont été obtenus via deux subventions de Bpifrance et du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (90 000 euros chacune) et un prêt de Bpifrance.
Maintenance prédictive
Fondée par Anna Pugach, docteur en robotique et sciences cognitives, cette entreprise de deeptech développe depuis fin 2019 une technologie (à l’origine pensée pour la robotique) destinée aux industriels utilisant des matériaux composites principalement dans l’aéronautique, le spatial et le ferroviaire, et basée sur un système de captation breveté.
Il permet d’effectuer un "contrôle non destructif pour de la maintenance prédictive" mais aussi "d’analyser en temps réel" les "déformations et contraintes mécaniques des matériaux en condition d’exploitation" (sur un avion en vol ou à l’atterrissage, par exemple), le tout "en moins d’une minute", décrit un communiqué.
Un partenariat avec Airbus
Touch Sensity travaille déjà en partenariat avec Airbus et indique être en discussion avec "une quarantaine d’acteurs industriels", en France et à l’étranger. Avec ces nouveaux financements, Touch Sensity espère "booster la recherche et développement et augmenter le fonds de roulement" pour accroître sa croissance commerciale, selon son directeur général Mehdi El Hafed, qui évoque "neuf marchés déjà identifiés lors de l'étude de marché" pour la solution, notamment "la robotique, la santé avec les vêtements connectés ou les télécoms".
Une seconde génération du système doit voir le jour en 2022. "Nous espérons atteindre un million d’euros de chiffre d’affaires en 2023", confie le dirigeant. Touch Sensity espère une deuxième levée de fonds plus conséquente d’ici fin 2022 ou début 2023. Son directeur envisage une vingtaine de salariés à cette même échéance.