La sous-station électrique du parc Éoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier prend le large
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La sous-station électrique du parc Éoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier prend le large

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Une sous-station électrique est le cerveau d’un parc éolien en mer. Celle du parc Éoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) s’apprête à prendre la mer depuis Saint-Nazaire où elle a été construite par les Chantiers de l’Atlantique.

La construction de la sous-station électrique, NOY, par les Chantier de l’Atlantique et pour EMYN, a demandé 600 000 heures de travail pour les ouvriers de Saint-Nazaire. Au centre, Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie — Photo : Maxime CASTRIC

On ne sait pas si Bruno Le Maire et Rolland Lescure passeront leurs prochaines vacances à La Baule, mais ces derniers jours démontrent leur attachement à notre territoire. Après avoir assisté à la signature du méga contrat entre RTE et le consortium Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy, les deux ministres ont assisté à la "cérémonie de départ" de la sous-station électrique du parc Éoliennes en mer Iles d’Yeu et Noirmoutier, baptisée NOY. Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ont pu découvrir lors de son baptême cette structure impressionnante conçue par Atlantique Offshore Energy, la division dédiée aux énergies marines des Chantiers de l’Atlantique.

600 000 heures de travail et 24 mois de construction

La sous-station pèse environ 2 500 tonnes et mesure 39 mètres de long, 25,5 mètres de large et 18 mètres de haut. Sa réalisation a nécessité un total d’environ 600 000 d’heures de travail. "Cette sous-station construite en 24 mois démontre à nouveau la capacité de Chantiers de l’Atlantique à mener avec succès les projets clef en main de sous-stations électriques offshore", a déclaré Frédéric Grizaud, directeur d’Atlantique Offshore Energy. La sous-station est la pièce maîtresse d’un parc éolien. Elle collecte l’électricité produite par les éoliennes et augmente la tension électrique avant d’envoyer le courant vers le continent pour injection dans le réseau terrestre.

2,5 milliards d’euros d’investissement

Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, encadre Catherine MacGregor, directrice générale d’ENGIE, lors du baptême de NOY, la sous-station électrique du parc éolien d’Yeu et Noirmoutier — Photo : Maxime CASTRIC

En réalité, alors que le champagne a éclaboussé son flanc d’acier, la sous-station quittera Saint-Nazaire courant juin, après quelques finitions, pour être installée au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, sur le site en mer du parc EMYN. Ce parc éolien est développé par Ocean Winds (joint-venture Engie et EDP Renewables), via sa filiale Éoliennes en Mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier. Ce parc représente un investissement de 2,5 milliards d’euros. Doté de 61 éoliennes, d’une capacité de 8 mégawatts chacune, pour une puissance totale installée de près de 500 MW, le parc produira environ 1 900 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 800 000 personnes (soit 100 000 habitants de plus que la population de la Vendée). Démarrée à l’été 2023, sa mise en service est prévue en 2025.

"Grâce à son littoral, la France dispose d’un potentiel exceptionnel pour l’éolien en mer"

"Chez Engie, nous nous réjouissons de cette nouvelle étape qui marque une avancée concrète dans la construction du projet Éoliennes en Mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier, souligne Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie. Le rassemblement aujourd’hui des acteurs locaux concernés témoigne de l’ancrage territorial du projet, qui contribue à l’emploi et génère des retombées économiques, tout en développant notre souveraineté énergétique. Grâce à son littoral, la France dispose d’un potentiel exceptionnel pour l’éolien en mer. Engie, avec l’expertise d’Ocean Winds, est déterminé à accélérer son développement."

Le gouvernement français envisage la construction de 50 parcs éoliens en mer d’ici à 2050, pour une production de 45 gigawatts annuelle, soit 20 % de l’électricité consommée dans notre pays.

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