Väl (10 salariés, 625 000 € de CA), qui réalise des travaux d’isolation avec des matériaux biosourcés, a déménagé en mars, toujours à Plérin (Côtes-d’Armor). La coopérative loue désormais des locaux plus vastes (540 m², dont 440 m² d'entrepôt, contre 190 m² tout compris auparavant), pour accompagner son chiffre d’affaires en progression. Ce nouveau site lui permet également d’être plus visible. "Nous avons été démarchés par des entreprises, grâce à cette visibilité du bâtiment, alors que ça ne nous arrivait pas avant", témoigne Lisa Gouhier, alternante commerciale.
Pas de prospection, que du bouche à oreille
"Nous évoluons sur une niche, la rénovation en matériaux biosourcés, mais la clientèle adhère et le travail est régulier, sans saisonnalité", apprécie Hervé Leclerc, cogérant avec Clara Tembra de la société créée en 2015. "Depuis septembre 2015, notre planning est plein et depuis 2019, nous n’effectuons plus de prospection, ne fonctionnant que par le bouche à oreille." Les clients de Väl sont en majorité des particuliers, ainsi que des architectes tandis qu’une petite partie de l’activité provient de son appartenance au groupe Ecobat.
En proposant des matériaux comme la ouate de cellulose, la laine de bois ou la fibre de bois, Väl échappe aux débats sur la dangerosité pour la santé de la laine de verre, par exemple. La coopérative propose également des alternatives encore plus originales, comme le Métisse, gamme d’isolation thermique et acoustique à base de textiles recyclés, proposée par la filière de recyclage Le Relais.
La coopérative, source de motivation et de responsabilité
L’autre particularité de Väl, qui a bénéficié de l’aide d’Initiative Armor à son démarrage, est son statut de coopérative. La moitié des salariés est sociétaire. "Nous n’avons pas voulu rendre cet actionnariat obligatoire et automatique car nous considérons qu’il faut que la personne aspire à prendre des responsabilités et présente un état d’esprit favorable", reprend le dirigeant, âgé de 63 ans, qui passera le relais à Clara Tembra une fois parti à la retraite. "Être dans une coopérative est source de motivation et d’entraide et tout le monde a un intérêt au bon développement de l’entreprise." La valeur des parts n’augmente cependant pas et peut même baisser en cas de difficultés de l’entreprise.
