Sa passion, c’est la montagne et les grands espaces. Une passion qu’Alexandra Bonnassieux cultive depuis sa plus tendre enfance. "J’ai passé toutes mes vacances en famille à la montagne. La marche a toujours été une activité pour moi mais depuis une quinzaine d’années, cette activité a pris une nouvelle dimension. Je m’octroie une à deux semaines par an où je pars avec mon sac à dos faire des treks", explique la cofondatrice du groupe Kelyps Interim (75 salariés ; 20 agences ; 40 M€ de CA en 2023).
Les grands sommets pour "réellement couper"
Au départ, la dirigeante se donne pour terrain de jeux les Alpes mais rapidement, le besoin d’aller encore plus haut et de découvrir "de nouveaux paysages et nouvelles cultures" se fait sentir. "Depuis quelques années, je dépasse les frontières. J’ai fait le col du Thorong au Népal, plus exactement le tour des Annapurna, puis l’ascension du Kilimandjaro, et en début d’année, je suis partie en Patagonie faire trois treks dont le W et le Fitz-Roy (le célèbre glacier Perito Moreno et Ushuaïa, NDLR)", livre-t-elle.
À bientôt 47 ans, Alexandra Bonnassieux aborde ces randonnées de l’extrême comme "une véritable soupape" qui offre de nombreuses similitudes avec son quotidien de chef d’entreprise. "Créer des agences ou faire du trekking demandent un dépassement de soi. Quand on dort à 4 800 mètres d’altitude, on sort de sa zone de confort. Et puis le gros avantage, c’est qu’en altitude, on n’a pas beaucoup de réseau. Cela permet de réellement couper", argumente la dirigeante de Kelyps Interim. Et d’ajouter : "La seule inconnue, c’est la réaction du corps à cette même altitude".
Pourtant habituée à la hauteur, Alexandra Bonnassieux a été victime dans les dernières pentes de l’ascension du Kilimandjaro du fameux mal des montagnes. "Cela m’a pris à 5 900 mètres. J’ai terminé les dernières centaines de mètres avec un œdème mais je n’ai pas lâché, j’étais tout près du sommet", se félicite cette battante.
De l’entraînement et un associé sur qui compter
Pour mener à bien de tels périples, Alexandra Bonnassieux ne lésine pas sur l’entraînement. "Je fais minimum trois heures de sport par semaine avec un coach qui me fait travailler le cardio et le renforcement musculaire. L’autre grosse difficulté du trek, c’est le sac à dos. Parfois on peut compter sur des porteurs mais en Patagonie, j’ai dû traîner un sac de 12 à 13 kg tout le long", justifie la dirigeante.
La dirigeante de Kelyps Interim peut, en revanche, compter sur son associé Antoine Barthélémy pour se décharger de ses obligations entrepreneuriales durant ses treks. "C’est ce qui est confortable. Je sais que je peux compter sur lui et me permettre de ne pas être joignable pendant une quinzaine de jours. Et à l’inverse, il peut compter sur moi quand il part faire ses ultra-trails. On fait en sorte d’accorder nos agendas pour qu’il y ait toujours l’un de nous deux aux manettes", commente-t-elle.
Prévu pour juillet, son prochain trek sera l’occasion de partir avec sa fille. "On va faire le Sri Lanka en mode plus cool avec un mélange de vélo, de marche et de tuk-tuk, le moyen de transport local", confie Alexandra Bonnassieux. En attendant, la dirigeante planche sur de gros dossiers pour son entreprise dont l’ouverture de nouvelles agences et surtout la construction d’un nouveau siège social. "On investit près de 3 millions d’euros dans un bâtiment de 1 000 m² à Saint-Priest-en-Jarez, qui va nous permettre de regrouper toute la partie back-office des agences et plusieurs activités dont notre agence tertiaire cadre et notre cabinet Exaltant RH (cabinet de recrutement du groupe) de Saint-Etienne ainsi qu’une nouvelle activité médicale que nous sommes en train de lancer", confie Alexandra Bonnassieux.
