L’Assemblée générale annuelle du Medef Normandie a élu son nouveau président. Jean-Philippe Daull, PDG du groupe de propreté Candor, leader normand sur son secteur d’activité (nettoyage et entretien de locaux) avec 2 500 salariés et plus de 46 millions d’euros de chiffre d’affaires, est le nouveau président du Medef Normandie pour un mandat de trois ans. Jusqu’à présent, Jean-Philippe Daull était président du Medef de l’Eure, depuis 2021. Il succède à Pierre-Jean Leduc, PDG du plasturgiste normand Demgy Group (800 salariés, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires), en poste à la tête du Medef Normandie depuis 5 ans.
Une succession dans la continuité selon le nouveau président : "Je veux poursuivre le bon travail réalisé par Pierre-Jean Leduc et développer encore notre nombre d’adhérents avec les Medef territoriaux", indique-t-il. Un objectif à + 25 % d’adhérents d’ici trois ans a été fixé par Jean-Philippe Daull qui souhaite également s’investir fortement dans les sujets de croissance durable : "Les sujets sur la décarbonation sont essentiels. Je veux aider les Medef territoriaux sur ces sujets avec une démarche de mutualisation", précise-t-il.
Un entrepreneur engagé
À 60 ans, et en parallèle de son activité au Medef, Jean-Philippe Daull s’est engagé dans d’autres associations d’entreprises. Ainsi, depuis 2022, il est le président du Réseau Entreprendre Seine et Eure. Il est également vice-président du club ETI Normandie, et élu à la CCI Portes de Normandie (territoire de l’Eure). Un engagement multiple que le président du Medef Normandie souhaite au service de son territoire. "Mon engagement est au service du territoire au sens large, avec des thématiques diverses comme la création-reprise d’entreprise avec le Réseau Entreprendre, ou encore le renforcement des ETI avec le club ETI Normandie", détaille ce dernier.
Un investissement démultiplié au service des entreprises normandes qui ne pénalise pas l’activité du chef d’entreprise : "Pour arriver à s’investir autant il faut disposer d’une entreprise bien structurée et s’entourer de personnes de confiance au pilotage de l’entreprise. Ce qui me permet de conjuguer sans risques l’ensemble de mes activités."
Dirigeant de Ternett puis du groupe Candor
Après un diplôme de Sup de Co Tours en 1987, Jean-Philippe Daull entre chez General Electric. Il mène ensuite une carrière de dirigeant salarié, notamment dans la restauration commerciale à Paris. C’est en 2012 qu’il prend la direction de Ternett, entreprise de propreté basée à Val-de-Reuil. Il entame alors un véritable chantier d’expansion pour l’entreprise avec l’ambition d’un développement hors de ses bases historiques de l’Eure et de la Seine-Maritime, sur les départements limitrophes tels que le Calvados, l’Eure-et-Loir et les Yvelines, sur fond de croissance soutenue.
Ternett connait un coup d’accélérateur dès 2013 lors de la reprise des sociétés rouennaises de l’entrepreneur Jean Furet (Ernett, Ligne bleue et Air Immo). Puis, c’est le tour d’Eclanet à Dieppe en 2014 (80 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros) d'être racheté. En 2015, Jean-Philippe Daull créé le groupe Candor pour regrouper les différentes entités du groupe sous une même bannière : "L’objectif était de créer une marque pour porter un projet commun, plutôt que d’avoir une myriade d’entreprises", explique l'entrepreneur.
Une démarche dans laquelle s’inscrivent les reprises de PR3 à Elbeuf et PG Clean à Sotteville-lès-Rouen (80 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros) au cours de l’année 2016. Les reprises se poursuivent avec le rachat de Creabat en 2021 puis d’une seconde société à Dieppe avec Dakin en 2022. Candor s’implante sur le territoire havrais en 2023 avec la reprise de PNS, plus gros acteur du territoire de l’Estuaire. Une dernière acquisition a eu lieu en avril dernier à Rouen avec le rachat de NetService.
Tout en menant une politique d’acquisitions active, le dirigeant de Candor a souhaité un développement raisonné et raisonnable avec des cibles à sa portée, réalisant entre 1 à 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Ce sont des entreprises qui n’intéressent pas les très gros acteurs du marché", justifie-t-il.
