En 2023, l’entreprise de 40 personnes a plus que doublé son chiffre d’affaires pour dépasser les 5 millions d’euros. Cette année, l’activité devrait augmenter de 40 %. "Nous récoltons aujourd’hui les fruits que nous avons semés", résume Étienne Almoric, le DG et cofondateur de Febus Optics. Créée en 2015, sa PME a développé une technologie de fibre optique qui permet, via des centaines de capteurs, d'inspecter des infrastructures sur de grands linéaires (pipelines, câbles, puits, etc.), détecter des intrusions ou mesurer des déformations.
78 % à l’export et de nouvelles filiales à l’étude
Une solution pour laquelle Febus a dû réaliser "de nombreuses preuves de concept sur nos différents marchés avant d’acquérir une certaine notoriété", explique le dirigeant, et qui séduit largement hors frontières puisque l’international représente déjà 78 % du chiffre d’affaires. "L’exportation était directement intégrée dans le business plan de l’entreprise. Nous savions que nous nous positionnions sur un marché de niche avec des débouchés à l’international", explique le dirigeant.
"Parmi les gros contrats que nous avons signés récemment figurent des marchés pour la surveillance de câble électrique en Europe notamment pour le développement de champs éoliens en mer, et la surveillance de canalisation d’eau et de pétrole au Moyen-Orient. Nous avons contractés également avec des sociétés universitaires notamment en Europe (Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Royaume-Uni, Norvège…) et aux États-Unis", poursuit Étienne Almoric. Des contrats-cadres ont également été conclus dans les domaines du transport d’énergie pour la surveillance de câbles électriques de forte puissance et de canalisations d’eau.
En 2023, Febus Optics a créé une filiale à Houston (États-Unis) afin de soutenir son développement sur le continent américain, particulièrement en Amérique du Nord. À horizon 2026, deux autres entités pourraient voir le jour : au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.
Détecter les fuites d’hydrogène et surveiller les câbles sous-marins
En parallèle, Febus prospecte de nouveaux marchés dans le domaine de la surveillance des sous-sols, pour le stockage du CO2 et de l’hydrogène. L’entreprise planche sur deux gros programmes de R & D. Le premier, baptisé Opthics, est mené en collaboration avec le groupe espagnol Enagas Transporte et l’opérateur français GRTga, pour un montant d’environ 2,5 millions d’euros. Il vise à détecter des fuites éventuelles sur des canalisations d’hydrogène.
Le deuxième projet, lauréat d’une subvention Horizon 2030, a démarré en 2023. SeaGuard, il vise à développer une technologie de surveillance de câbles sous-marins complète et innovante visant principalement le marché des éoliennes en mer. Le montant du projet est de l’ordre de 1,8 million d'euros.
Nouveau site de production et siège social en construction
Autre actualité, nationale cette fois : le nouveau siège. Actuellement répartie sur deux sites à Pau, à Hélioparc et sur la zone Europa, l’entreprise a lancé la construction d’un bâtiment dimensionné pour accueillir une cinquantaine de personnes et regrouper sur une même zone son siège social, son site de production, son centre d’essais et la majorité de ses équipes commerciales et techniques. Deux millions d’euros sont investis dans cette opération pour une livraison prévue en 2025. À la clef : la création d’une quinzaine de postes d’ici mi 2025.
