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Éolien en mer : le gouvernement veut accélérer les projets pour atteindre la production de 45 gigawatts en 2050
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Éolien en mer : le gouvernement veut accélérer les projets pour atteindre la production de 45 gigawatts en 2050

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En déplacement à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Bruno Le Maire a énuméré une série de mesures qui devront permettre d’atteindre 20 % de la production électrique générée par l’éolien en mer. Investissements, simplification, protectionnisme… : le ministre de l’Économie veut rattraper le retard pris par la France.

Le parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc a nécessité un investissement de 2,4 milliards d’euros — Photo : Ailes Marines

Pour rattraper "le retard à l’allumage" pris par la France sur l’éolien en mer, Bruno Le Maire a présenté une série de mesures jeudi 2 mai à l’occasion d’un déplacement sur les Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Si "quasiment aucune électricité décarbonée n’est produite par l’éolien offshore aujourd’hui", selon le ministre de l’Économie, l’objectif est d’atteindre 20 % de la production en quelques années. De 1,5 GW en juin 2024, l’éolien en mer devra produire 3 GW en 2025 puis 18 GW en 2035 pour aboutir à 45 GW en 2050. Pour parvenir à ces objectifs, 20 000 emplois supplémentaires d’ici 2035 ont été garantis par la filière.

Des mesures de simplification attendues

Pour atteindre les objectifs de production, des mesures de simplification sur les procédures sont prévues. Ces dispositions devront permettre de ramener de 12 à 6 ans la durée de déploiement d’un parc éolien offshore.

Des dérogations aux règles de la commande publique pour simplifier la réalisation des ouvrages de raccordement sont prévues dans le projet de loi sur la simplification présenté en juin prochain aux parlementaires. Un décret permettra de réduire les appels d’offres à 12 mois en supprimant la phase de préqualification et en réduisant la phase de dialogue concurrentiel.

"Importer le moins possible"

"Il faut tout maîtriser, importer le moins possible et réaliser ici à Saint-Nazaire de grandes plateformes à courant continu, ce qui requiert des investissements considérables", a insisté Bruno Le Maire. Pour produire ces plateformes, un contrat d’un montant de 4,5 milliards d’euros a été signé par RTE et le consortium Chantiers de l’Atlantique & Hitachi Energy concernant les futurs parcs éoliens en mer d’Oléron et de Normandie.

Face à la concurrence internationale, le ministre a indiqué vouloir "garantir la protection européenne de notre industrie" en durcissant les critères carbone pour l’éligibilité aux appels d’offres et en imposant un critère à 50 % de contenus européens pour les projets d’éolien en mer.

Deux appels d’offres lancés pour deux parcs éoliens en Région Sud

Six parcs éoliens en mer existent aujourd’hui dont trois sont déjà raccordés au réseau et trois autres sont en cours de raccordement. En Région Sud, deux appels d’offres sont lancés pour le développement de deux parcs au large de Fos-sur-Mer et d’Agde d’une puissance de 250 mégawatts. L’appel d’offres sera clôturé le 14 août, pour une attribution fin 2024.

Une carte des zones propices au déploiement de l’éolien en mer à horizon 2034 et 2050 sera également publiée en septembre prochain.

Pour renforcer l’acceptabilité des projets, les parcs devront être "le plus éloignés des côtes possibles", selon le ministre. Situés à 10-20 km au large, ils seront demain à 60 km des côtes selon le ministre ce qui "suppose des transformations technologiques majeures, notamment des sous-stations". La capacité de production des parcs sera aussi doublée, pour atteindre 1 GW.

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