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En déménageant au Mans, Nous Anti-Gaspi a multiplié ses références et augmenté ses résultats
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En déménageant au Mans, Nous Anti-Gaspi a multiplié ses références et augmenté ses résultats

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Depuis le déménagement de sa logistique au Mans en 2023, Nous Anti-Gaspi dispose de capacités en adéquation avec sa croissance. L’enseigne a aussi pu recentrer ses flux entre ses deux zones de chalandise, le Grand Ouest et la région parisienne. Ce qui lui a aussi permis d’élargir sa gamme de produits.

Corinne Illion, directrice approvisionnement et supply chain de Nous Anti-Gaspi depuis 2023 — Photo : C Illion

L’entreprise labellisée d’utilité sociale (Esus) Nous Anti-Gaspi valorise les invendus alimentaires des transformateurs et distributeurs ; l’enseigne les revend dans ses rayons en moyenne 25 % moins chers. Depuis 2023, elle a choisi d’installer au Mans son entrepôt qui se trouvait à Vannes (Morbihan), afin de recentrer son activité logistique. Ce qui a également permis à l’enseigne, bridée par ses locaux morbihannais, de multiplier les opportunités d’achats et les références de produits.

Une fois installée au Mans, l’entreprise a disposé d’une capacité de stockage plus importante qui lui a permis de passer de 1 000 à 2 200 références. L’activité devrait générer "un chiffre d’affaires aux alentours des 50 millions d’euros" contre 38 millions d’euros en 2023.

Montée en performance des magasins

"L’augmentation de la diversité des produits de 55 % à 75 % va de pair avec une montée en performance des magasins", estime Corinne Illion, directrice approvisionnement et supply chain de Nous Anti-Gaspi. En 2024, cinq ouvertures de magasins étaient prévues. La première a eu lieu fin avril à Clichy (Hauts-de-Seine) et tout dernièrement la 28e épicerie a ouvert à Vaugirard en plein Paris.

Au Mans, le réseau s’appuie sur un hub en double dalle, avec une zone dédiée pour les fruits et légumes, l’autre pour le frais. Un autre entrepôt de 2 250 m2 situé à dix minutes est consacré aux produits secs. Entre 300 et 400 palettes transitent quotidiennement au Mans contre 120 à Vannes.

Améliorer la préparation des palettes

Le nouvel espace a également permis de modifier la gestion des produits secs, et de passer d’une méthode de préparation de commandes par ventilation à du picking. "Au final, nous n’avons pas forcément de gain sur les coûts de transport mais nous avons gagné en fluidité", note Corinne Illion. En conséquence, l’entreprise a amélioré la fiabilité de ses préparations de commandes ainsi que le taux de service en matière de transport.

Dans le déstockage, raconte Corinne Illion, "on ne passe pas de commandes. Les produits sont proposés parce que la date limite de consommation approche, que certaines gammes ne se vendent pas ou que le packaging a changé. Et parce que la loi interdit aux industriels et aux commerçants de jeter de la nourriture encore comestible. Donc, il faut être réactif et être sûr d’avoir la capacité de recevoir ces volumes. On ne fonctionne pas non plus par palettes complètes, c’est de la petite épicerie."

Un mécène en soutien

Pour assurer le transfert géographique de sa logistique et "ne pas encore passer à côté de l’entrepôt idéal", l’entreprise s’est fait accompagner. Le cabinet de conseil spécialisé dans la transformation des opérations et de la supply chain, Citwell, a assuré ce service via le mécénat de compétences.

Créée en 2018 à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), Nous Anti-Gaspi dont le siège est désormais à Paris, a fait son apparition dans les zones commerciales en Bretagne. Puis ses épiceries ont éclos en ville, dans le Grand Ouest et autour de Paris. "Désormais, les centres-villes représentent le cluster de magasins les plus performants. Nous ouvrirons ainsi peut-être un deuxième magasin à Bordeaux et un troisième à Nantes. Avant de regarder vers le sud-est ", explique Corinne Illion.

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