Lancée en décembre 2017, l’agence de recrutement Elsass Emploi vient de doubler son activité en un an et d’atteindre les 100 intérimaires au planning d’une trentaine de clients. Selon ses prévisions, ils seront 160 en fin d’année pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 4,5 millions d’euros. S’appuyant sur un concept original nommé "digical", néologisme mixant le digital avec le local, la structure implantée à Obernai (Bas-Rhin) et dirigée par Émilie Oberlé compte désormais passer à la vitesse supérieure.
Un pôle CDI créé à la rentrée
Deux recrutements sont en passe d’être finalisés afin d’étoffer l’équipe de quatre recruteuses qui opèrent actuellement dans un rayon de 30 kilomètres autour de la sous-préfecture bas-rhinoise à destination des TPE et des PME dans une zone géographique qui présente un des taux de chômage les plus bas de France (3,6 %). L’un où l’une de ses futures recrues aura en charge l’animation d’un pôle CDI pour cette structure, qui a réalisé 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, et envisage de se constituer en réseau via la création d’autres agences en Alsace d’ici 2025.
Au départ, une tôlerie confrontée à des problèmes de recrutement
"On a décollé en 2020 et on arrive aujourd’hui à consacrer du temps à nos candidats et nos clients tout en étant rentable et performant économiquement", souligne Grégory Walter à l’origine d’Elsass Emploi en compagnie de son frère Gaël. Quatre ans plus tôt, tous deux venaient de reprendre la tôlerie familiale Viwametal. Ensemble, ils faisaient face à une problématique de recrutement liée aux variations des activités de cette PME basée à Ostwald (Bas-Rhin). D’où l’idée de s’en emparer, de se diversifier en plus de s’embarquer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale.
"Dans le recrutement, il y a deux mondes qui ne cessent de s’affronter : celui de l’agence traditionnelle, dite de boulevard, dont la grande force est la proximité et celui des start-up qui sont en train de mettre des algorithmes et de l’IA dans les ressources humaines", poursuit le dirigeant.
"Chez nous, ce n’est pas l’algorithme qui a pris le pouvoir. On veut rester local, en connaissant tous nos interlocuteurs et en développant les relations humaines", détaille-t-il.
La QVT et le savoir-être avant tout
Cela vaut également pour son équipe où chacune de ses recruteuses gère son portefeuille clients et dispose d’un véhicule et de trois jours de télétravail par semaine. La qualité de vie au travail (QVT) constitue la pierre angulaire d’Elsass Emploi. Aussi bien en interne qu’auprès de ses intérimaires. Cela se traduit par un accompagnement des candidats : du SMS de bon démarrage en début de mission, au bilan téléphonique de fin de semaine jusqu’au bilan mensuel réalisé en entreprise.
"Notre premier critère de sélection, c’est le savoir-être. Tout le monde l’affirme sauf que nous, on le fait vraiment, insiste Grégory Walter. Nous ne sommes pas dans un plan de marche accéléré en termes de croissance. La priorité est de conserver les bases de ce qui fait notre succès et la très bonne entente dans nos équipes. On va lentement mais sûrement".
