La liquidation du fabricant de chariots de supermarchés Caddie (110 salariés) basé à Dettwiller dans le Bas-Rhin, en redressement judiciaire depuis fin mai après avoir été assigné pour impayés par l’Urssaf, a été prononcée le 27 juin par le tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin). La poursuite d’activité a été actée jusqu’au 16 juillet, date à laquelle les deux offres de reprise déposées seront examinées.
La première offre a été formulée par le groupe nordiste Cochez (450 salariés, 50 M€ de CA en 2023), implanté à Valenciennes et propriétaire de Caddie (11 millions d’euros de CA en 2022) depuis deux ans. Cette offre, incluant une aide de 870 000 euros de fonds publics émanant de la Région Grand Est et de l’État, nécessite encore l’accord du parquet.
15 emplois préservés sur 110 dans l’offre de reprise du groupe Cochez
Elle porte sur le maintien de 15 emplois et l’abandon de l’activité industrielle au profit d’une activité de négoce, reconditionnement, stockage et sous-traitance. Dans un communiqué daté de fin mai, le groupe Cochez indiquait que "ce nouveau modèle économique ne permettra malheureusement pas de conserver une grande partie du personnel mais permettra à Caddie de survivre à court terme et de performer à moyen terme pour un nouveau développement à long terme".
Un ancien dirigeant de Caddie sur les rangs
La seconde offre a été émise par Stéphane Dedieu, ancien dirigeant de Caddie et actionnaire minoritaire de la PME alsacienne. Celle-ci comporte le maintien de 42 emplois, sur les 110 actuels, et la poursuite de l’activité industrielle. Un credo défendu par l’intersyndicale qui s’était mobilisée "afin que ce fleuron de l’industrie ne disparaisse pas ou qu’il ne devienne pas une simple marque d’une société de services après-vente".