Reprise en 2022 par un consortium mené par le groupe nordiste Cochez avec l’aide de fonds publics, la firme Caddie, fabricant de chariots de supermarchés implanté à Dettwiller (Bas-Rhin), enregistre une énième tourmente. La PME bas-rhinoise, qui emploie 110 salariés et enregistrait un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros en 2022, vient d’être placée pour la quatrième fois, en l’espace de dix ans, en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin). Une poignée de salariés de l’entreprise, qui a popularisé le chariot de supermarché durant les Trente Glorieuses, était rassemblée ce mardi 28 mai devant les grilles de la juridiction. Placé en observation, Caddie a jusqu’au 2 juillet pour trouver des solutions pérennes.
Un million d’euros de fonds publics alloué lors de la reprise par le groupe Cochez
Selon plusieurs sources, la société présenterait près de 700 000 euros d’impayés à l’Urssaf après avoir notamment délocalisé une partie de sa production en Pologne.
Riche d’une histoire plus que centenaire, Caddie avait été repris en 2022, par le groupe Cochez, spécialisé dans le transport et les services industriels et basé à Valenciennes. À l’époque, l’État avait soutenu cette reprise via un prêt bonifié de 418 000 euros, tandis que la Région Grand Est avait apporté une avance remboursable de 452 000 euros.