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Avec son nouveau bâtiment, Armor Enchères s’adapte aux évolutions de son métier
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Avec son nouveau bâtiment, Armor Enchères s’adapte aux évolutions de son métier

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Armor Enchères, qui organise des ventes aux enchères volontaires, a déménagé dans un nouveau bâtiment, après un investissement de deux millions d’euros. Son dirigeant, Maître Tugdual Borel, à la tête également d’un office ministériel qui lui permet de réaliser des ventes judiciaires, doit s’adapter aux évolutions du métier après le Covid. Notamment à l’élargissement de sa clientèle grâce à internet.

Maître Tugdual Borel se trouve à la tête d’Armor Enchères, qui compte 13 salariés — Photo : Matthieu Leman

Armor Enchères a investi 2 millions d’euros, via un pool bancaire réunissant le Crédit Mutuel Bretagne et la Banque Populaire Grand Ouest, dans un nouveau bâtiment, sur la zone de l’aéroport de Trémuson, à Plérin (Côtes-d’Armor). Sur le site de 2 500 m² couverts, sur un terrain d’1,1 hectare, ce sont deux entreprises qui se sont installées en janvier. D’un côté, Armor Enchères, qui réalise les ventes aux enchères volontaires. De l’autre un office ministériel, sous la forme d’une société d’exercice libéral à responsabilité limitée, qui permet à Maître Tugdual Borel d’exercer son activité de commissaire-priseur pour les ventes judiciaires (par exemple de matériel après une liquidation judiciaire). Ces deux entités comptent 13 salariés et ont réalisé un chiffre d’affaires de près de 2 millions d’euros en 2023.

Un grand nombre de ventes judiciaires en 2023

Ce dernier exercice a été marqué par une part inédite des ventes judiciaires. "Elles ont constitué 66 % de notre activité, alors qu’en principe on tend vers le 50/50 avec les ventes volontaires, note Tugdual Borel. Il y a eu un nombre prépondérant de dossiers importants au cours de l’année écoulée du fait de l’après Covid. Avec notamment la vente de la Société Pincemin (le constructeur des maisons e-loft, liquidée en juin 2023, NDLR), qui a représenté 2 500 lots et plus de 2 millions d’euros d’adjudications."

Clientèle étendue grâce à internet

Plus largement, le Covid a changé l’activité d’Armor Enchères. "J’ai fermé l’entreprise lors du premier confinement et quand j’ai rouvert, deux mois plus tard, je n’ai pas reconnu mon métier. Nous avons été frappés par la digitalisation : quand les ventes diffusées sur internet n’avaient été que de 18 en 2019, il y en a eu 75 l’an dernier, soit la totalité des ventes", souligne le dirigeant. Cette diffusion en ligne a entraîné l’élargissement des enchérisseurs à des personnes sans connaissance des règles des ventes aux enchères, et notamment de l’absence de garantie.

Besoin de stockage en hausse

Un afflux important (le nombre de participants a parfois été multiplié par 5 ou 6), qui a entraîné un surcroît de travail et un besoin de stockage supplémentaire. Le nouveau bâtiment compte ainsi 800 m² de réserves. Autre évolution, un plus grand nombre d’enchères gagnantes non réglées a été constaté au début de la période Covid. Les enchérisseurs sont tenus désormais de déposer une caution, ce qui a eu pour effet de retrouver une clientèle plus consciente des caractéristiques des ventes aux enchères.

Nouveau bureau à Saint-Brieuc

Une clientèle notamment recrutée lors des deux journées hebdomadaires d’expertise gratuite qui ont lieu dans le nouveau bâtiment et au centre commercial des Champs, à Saint-Brieuc, où Armor Enchères a ouvert en janvier un bureau.

À noter que la PME a également noué un partenariat avec un acteur du litige dans le domaine du transport, qui lui apporte 40 palettes par mois de produits professionnels, soit 50 % du total de cette catégorie de produits pour l’entreprise.

Avec le retour au calme concernant les ventes judiciaires, Armor Enchères, table sur un chiffre d’affaires de 1,3 à 1,4 million d’euros en 2024.

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