C’est "une vieille dame du tissu industriel toulonnais et de l’industrie du dégrillage français" que Laurent Dupuis, son directeur commercial entend replacer sur le devant de la scène. Arrivé il y a moins d’un an chez Perrier Sorem, une filiale du groupe girondin Fayat depuis 2022, il a récemment fusionné son équipe de 14 personnes avec celle d’Aden France Equipements Five Services. "Cette autre filiale du groupe Fayat, implantée à Gonesse (Val d'Oise) et employant 28 personnes, est principalement présente en région parisienne. En associant nos expertises, nous créons un pôle de compétences visant à consolider un savoir-faire reconnu dans le traitement mécanique de l’eau et la conception de trappes d’accès sous une marque déposée, soutenue par plusieurs brevets", développe Laurent Dupuis.
Une réputation à redynamiser
Pour le directeur, il s’agit de capitaliser sur la réputation de Perrier Sorem, dont le savoir-faire existe depuis 1834 et qui a équipé de nombreux ouvrages en France, principalement des barrages, des stations d’épuration. La société Perrier Sorem est en effet née du regroupement des sociétés Perrier Equipments et Sorem Industrie, des leaders historiques dans le domaine du dégrillage et de la filtration gravitaire. "Cette fusion a permis de proposer une large gamme d’équipements de filtration, de nous faire un nom. J’ai d’ailleurs tendance à penser que nous produisons la Rolls-Royce du dégrilleur. Par ailleurs, notre parc installé est monumental et génère un chiffre d’affaires régulier en pièces de rechange. Notre marque a eu tendance à se faire oublier et nous sommes décidés à revenir sur le marché de manière plus intensive."
Renforcer l’activité dans le nucléaire
Outre le rapprochement avec Aden France, il compte sur l’ISO 19443, une norme spécifique au secteur nucléaire, détenue par Perrier Sorem, puis sur la force du groupe Fayat, "premier groupe français indépendant de construction", pour consolider les positions de l’entreprise dans le renouveau du nucléaire français. Le projet Grand carénage d’EDF de modernisation et de rénovation des centrales existantes, peut générer du chiffre d’affaires immédiat. La PME toulonnaise, qui a une trentaine de filtres installés sur des centrales françaises, espère aussi prochainement décrocher les qualifications nécessaires pour pouvoir intervenir en maintenance sur ces sites.
Puis viendront aussi les chantiers EPR 2. "Mais ces projets sont plus lointains, reconnaît le dirigeant, qui mène en parallèle un travail de (re) conquête en France et à l’étranger auprès des acteurs du traitement de l’eau. "Nous avons décroché un beau projet pour équiper la station d’épuration de Colombo, au Sri Lanka, nous avons conclu de belles commandes auprès de l’Office chérifien des phosphates. Nous venons de signer un contrat-cadre avec OTV, filiale de Veolia Water technologies qui conçoit, entretient et réhabilite des installations de traitement d’eau. Nous sommes en cours de qualification auprès d’un grand donneur d’ordres", énumère le directeur. Petit à petit, l’entreprise regagne du terrain : "Les commandes reviennent depuis la fin d’année dernière, l’année 2024 s’annonce bonne et en 2025, nous devrions atteindre les 6 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 4,7 millions d’euros en 2022." Avec Aden France, l’objectif est de parvenir aux 14 millions d’euros de chiffre d’affaires.
