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Après l’immobilier, Check & Visit se diversifie vers les assureurs et les fournisseurs d’énergie
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Après l’immobilier, Check & Visit se diversifie vers les assureurs et les fournisseurs d’énergie

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La start-up rennaise Check & Visit proposait jusqu’alors une plateforme à destination du secteur de l’immobilier pour faciliter les états des lieux de biens. Face à la crise du secteur, elle a décidé de se diversifier plus vite que prévu, vers les assurances et les fournisseurs d’énergie notamment.

Check & Visit permet de modéliser un bien en 3D pour en créer un jumeau numérique. Ici pour suivre un sinistre automobile par exemple — Photo : Check & Visit

Il y a un peu plus d’un an, la proptech rennaise Check & Visit levait 12,5 millions d’euros pour accélérer son développement dans l’externalisation d’états des lieux de biens immobiliers. Elle prévoyait ensuite de diversifier ses cibles. "Mais la crise de l’immobilier est passée par là, nous imposant de réajuster le tir, explique l’un des cofondateurs de la start-up créée en 2018, Thibault Le Treut. En parallèle, nous avons été sollicités par d’autres acteurs que des professionnels de l’immobilier. Nous avons donc choisi de nous diversifier dès maintenant."

Check & Visit élargit aujourd’hui le spectre de ses clients, notamment vers les secteurs de l’assurance et de la fourniture d’énergie. Sa plateforme initiale, dédiée à l’immobilier, permet de collecter, traiter et analyser les données des actifs immobiliers, grâce à une technologie de modélisation 3D créant un "jumeau numérique" des biens. Après de nouveaux développements, la start-up, qui emploie 60 salariés, a lancé un outil similaire dédié d’abord au secteur de la fourniture d’énergie. "Il y a dix-huit mois, nous avons remporté un appel d’offres d’un fournisseur, qui devait récupérer la maintenance de réseaux de gaz jusqu’aux compteurs des utilisateurs. Il voulait donc faire l’état des lieux de milliers de kilomètres de réseau de gaz dont il n’avait jusqu’alors pas la gestion. C’est pour lui que nous avons créé ce nouvel outil, raconte Thibault Le Treut. Désormais, nous le proposons pour une utilisation de manière générique pour d’autres produits."

Un jumeau numérique en 60 secondes

La technologie de Check & Visit, appelée InSpacer, initialement dédiée aux visites virtuelles et états des lieux, permet donc de générer une modélisation 3D d’autres objets, en 60 secondes en filmant à partir d’un smartphone. Ainsi, le secteur des assurances est intéressé. La technologie permet de filmer sa voiture après un sinistre ou son appartement après un dégât des eaux par exemple. Cela permet un partage rapide des informations à tous les intervenants : assureur, expert, entreprise de réparation, etc. "L’objectif est d’accélérer le traitement des sinistres, de réduire la fraude et de rationaliser les processus métier. Un chiffrage des dégâts et de la prise en charge est quasi immédiat, grâce à l’intelligence artificielle, résume Thibault Le Treut. On peut faciliter ainsi la clôture des sinistres en moins de 5 jours."

40 à 100 % de croissance par an à venir

Avec ces nouveaux marchés, Check & Visit, espère "atteindre entre 40 et 100 % de croissance par an, la rentabilité puis la stabilité", confie le dirigeant, sans révéler toutefois son chiffre d’affaires. Jusqu’alors, Check & Visit annonçait une croissance de 300 % chaque année. "Nos nouveaux marchés sont 100 fois supérieurs à notre marché initial", estime-t-il.

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