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Après l’acquisition d’Upper-Link, le groupe Inherent vise les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires
Nancy # Télécoms # Fusion-acquisition

Après l’acquisition d’Upper-Link, le groupe Inherent vise les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires

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Opérateur cloud et télécoms installé à Maxéville, à proximité de Nancy, le groupe Inherent vient de boucler la reprise d’Upper-Link. Une troisième opération de croissance externe depuis le début de 2024 qui permet à l’ETI de conforter sa trajectoire de croissance.

Pierre-Jean Beylier est président du groupe Inherent depuis 10 mois — Photo : Inherent

L’acquisition d’un spécialiste des solutions déployées par le géant mondial Microsoft était "sur l’écran radar" du président d’Inherent, Pierre-Jean Beylier. C’est aujourd’hui chose faite. Installé à Maxéville près de Nancy, le groupe de services informatiques vient de boucler l’acquisition d’Upper-Link (CA : 18,5 M€ ; 100 collaborateurs), PME basée à Lognes dans les Yvelines.

Une expertise sur les produits Microsoft

"Dans l’expertise Microsoft, l’équipe d’Upper-Link est un peu en avance sur un certain nombre de sujets", reconnaît Pierre-Jean Beylier. Aujourd’hui "incontournable" pour le travail collaboratif, avec Microsoft 365, mais aussi sur "le développement du cloud, avec Azure", Microsoft travaille aussi sur une "gamme d’offres autour de la cybersécurité qui est impressionnante", estime le président d’Inherent, sans oublier l’intelligence artificielle, domaine dans lequel la firme de Redmond a pris une longueur d’avance en montant au capital d’OpenAI, la start-up qui développe ChatGPT.

Axes de croissance et opportunités

Avec cette acquisition, le groupe Inherent, soutenu depuis 2021 par le fonds Keensight Capital, réalise sa troisième croissance externe en quelques mois, après le rachat de la société Connect Services en début d’année et l’acquisition en avril des activités cloud privé et télécommunications de Prodware, dont le groupe, basé en Belgique, pèse 230 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 735 personnes.

"Nous recevons beaucoup de dossiers", souligne Pierre-Jean Beylier. "Certains axes de croissance nous intéressent tout particulièrement, d’autres dossiers se présentent comme des opportunités, notamment géographiques. Notre volonté, c’est de poursuivre la stratégie de croissance et d’atteindre les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2026 ou 2027".

200 millions d’euros de chiffre d’affaires à aller chercher

Le groupe Inherent pèse aujourd’hui un total de 263 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 200 personnes, réparties dans 40 agences dans toute la France. L’exercice 2024 devrait une nouvelle fois rimer avec croissance : "Nous terminerons à plus de 300 millions d’euros", estime le président d’Inherent, en indiquant que sur les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires à aller chercher pour atteindre l’objectif des 500 millions, "la moitié viendra de la croissance organique, quand l’autre moitié sera apportée par de la croissance externe".

Pour Pierre-Jean Beylier, l’enjeu de ces opérations de croissances externes est de gagner en rapidité : "Quand on est dans une logique de croissance comme nous, il faut rapprocher des sociétés qui ensemble, vont pouvoir gagner du business qu’elles avaient du mal à gagner quand elles étaient chacune de leur côté".

Construire un "vrai leadership"

Réalisant 70 % de son chiffre d’affaires grâce à l’activité d’Adista, sa marque dédiée à l’offre de services hébergés en B to B, le groupe Inherent veut continuer à jouer la carte de la proximité. "Par rapport aux gros opérateurs télécoms, nous connaissons une croissance intéressante et notre position devient idéale pour construire un vrai leadership sur le marché des PME et des ETI dans toute la France", estime le président d’Inherent.

Opérant dans un secteur en croissance, Pierre-Jean Beylier veut concentrer les efforts de son groupe sur le marché français pendant "les trois prochaines années", avant de se projeter vers l’Europe dans les 5 à 7 ans à venir : "Dans cet horizon de temps, oui, l’ambition est de créer un acteur de dimension européenne", dévoile le président d’Inherent. Mais avant de lancer les premières opérations de croissance liées à cet objectif, Pierre-Jean Beylier sait que les prochains mois seront occupés par le sujet de la cybersécurité. "À mon avis, les PME et les petites ETI françaises sont mal équipées. J’espère que les Jeux olympiques ne mettront pas trop cela en évidence…", lâche Pierre-Jean Beylier.

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