William Danizet aura mis le temps pour créer un marché de la décoration autour des climatisations et pompes à chaleur, un marché qui n’existait pas… Pas loin de 10 ans. Mais aujourd’hui, l'entreprise Decoclim, qu’il a fondée en 2013 pour cacher climatiseurs et pompes à chaleur, occupe une place de choix et une longueur d’avance, dont il compte bien profiter pour percer à l’international.
De la France à l’Europe
Aller vite et prendre la place, notamment à l’export. Telle est la feuille de route de l’entrepreneur, qui a récemment rallié Sud Accélérateur, le programme d’accélération animé par RisingSud. "Nous avons rejoint ce programme pour avoir les bonnes informations pour structurer l’entreprise, mais aussi consolider nos bases pour aller à l’international", explique William Danizet. Il cible les pays du Benelux, la Suisse, les pays germanophones, le Royaume-Uni.
"À l’image de notre parcours en France, nous voulons hisser notre produit au rang de référence en Europe. Et, même si le marché français des climatisations et pompes à chaleur est le plus gros d’Europe, l’export pourrait à terme représenter 50 % de notre chiffre d’affaires", confie l’entrepreneur. Pour cela, il mise sur des salons. Cette année, Decoclim a participé à la Mostra Convegno Expoconfort de Milan, événement majeur dans l’industrie du bâtiment et de l’énergie. Il sera à la rentrée à Chillventa, à Nuremberg, le rendez-vous international des experts de la climatisation. Il pourrait aussi recruter un Volontaire international en entreprise (VIE) ou faire appel aux Conseillers du commerce extérieur.
Une image professionnelle
Cette stratégie de développement repose sur un long travail de pédagogie et de démocratisation mené en France. "À nos débuts, il a fallu faire connaître le produit pour susciter la demande. Il a aussi fallu faire preuve de pédagogie auprès des distributeurs et installateurs de climatisations et pompes à chaleur, leur expliquer que notre coffre, qui a été pensé pour ne pas entraver le bon fonctionnement de la machine, peut leur permettre de générer du chiffre d’affaires supplémentaire, de répondre aux contraintes esthétiques de certains clients ou de multiplier les points potentiels de pose. Depuis deux à trois ans, la mayonnaise prend. Notre produit, qui répond à des contraintes techniques et esthétiques s’est imposé comme une référence et un outil d’aide à la pose", raconte William Danizet.
Decoclim, qui est né à Sainte-Maxime, a grandi au Luc et est implanté depuis quelques mois au Muy près de Draguignan, s’est constitué un réseau. L’entreprise de 15 salariés couvre désormais 85 à 90 % des distributeurs en France. "Nous avons un réseau constitué de 3 000 revendeurs, des spécialistes de la climatisation ou des généralistes à l’image de Yesss Électrique. Avec une offre de 75 références de coffres en bois ou en aluminium et dans différents coloris mais aussi de multiples accessoires, nous adressons les professionnels et pouvons enregistrer jusqu’à 5 000 commandes par mois. Nous doublons ainsi notre chiffre d’affaires tous les deux ans et avons atteint les 10 millions d’euros", se félicite le dirigeant.
