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Allibert Trekking, premier de cordée sur le Mont Blanc
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Allibert Trekking, premier de cordée sur le Mont Blanc

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Le groupe isérois, spécialisé depuis 1975 dans la randonnée et le trek en montagne, est une référence dans les Alpes. Une expertise qu'il cherche à faire valoir auprès de randonneurs étrangers, de plus en plus nombreux à tenter l'ascension des sommets de la région.

Allibert Trekking est le premier voyagiste tricolore a avoir développé une application numérique qui permet à chacun de suivre sa progression en temps réel. — Photo : DR

La stratégie d’Allibert Trekking pourrait tenir en quelques mots : rester le maître du jeu sur un territoire (de plus en plus) convoité. La zone en question ? Les Alpes et le massif du Mont Blanc, berceau de ce voyagiste isérois (120 salariés ; 46 millions d’euros de CA en 2018) créé il y a plus de 40 ans par d’anciens guides de haute montagne. « C’est notre ADN historique », appuie Frédéric Giroir, actuel directeur général de ce spécialiste du trekking, aujourd’hui déployé dans plus de 130 pays.

« Nous accompagnons 30 000 clients chaque année en Asie centrale, en Patagonie ou encore dans la Cordillère des Andes, mais nous restons alpins avant tout ». Adossé au groupe Voyageur du monde depuis 2012 – propriétaire également de Nomad et Terre d’Aventure –, le randonneur isérois apparaît en effet comme l’enseigne de référence sur le Mont Blanc. « Il s’agit de notre terrain d’expertise, nous sommes incontournables », appuie ce dirigeant-montagnard, formé à HEC. « Nos guides connaissent tous les sentiers de la région ».

Site internet bilingue

Cette expérience, considérée comme son principal levier de croissance, Allibert Trekking cherche à la faire valoir auprès d’une nouvelle clientèle étrangère (qui représente à peine 10 % de son volume d’affaire actuel). Régions visées : Nord de l’Europe, Asie (Inde et Chine en particulier), Amérique du Nord… « Tous les gros pays émetteurs de voyageurs fascinés par le Mont Blanc », résume Frédéric Giroir.

Pour accompagner cette « stratégie alpine » et capter ces randonneurs non francophones, le voyagiste lance ce mois-ci un site internet tout en anglais et renforce son équipe de plusieurs commerciaux et guides anglophones. « La langue est un enjeu primordial sur une zone aussi touristique que le Mont Blanc », appuie son directeur général. Pas question pour autant d’embouteiller encore plus le chemin qui mène au sommet du toit de l’Europe (en été, jusqu’à 400 personnes tentent chaque jour l’ascension du Mont Blanc). Si Allibert Trekking cherche à capitaliser sur sa connaissance du massif auprès d’étrangers, il entend bien également leur proposer en option d’autres itinéraires. « Et faire découvrir des sites à proximité tout aussi somptueux », insiste Frédéric Giroir.

Traces digitales

Sur un marché du trek très congestionné lui aussi, Allibert Trekking mise par ailleurs sur le numérique pour sortir du lot. Il est ainsi le premier voyagiste à avoir investi dans une application proposant à ses clients voyagant en individuel - soit 30 % du volume - un carnet de route digital, qui permet à chacun de suivre sa progression en temps réel.

« Il y a encore 3 ans, nous proposions ce roadbook au format papier », souligne le dirigeant. « Or, le digital a complètement transformé l’expérience de nos voyageurs. Pour eux, cela a été comme passer de la carte Michelin à Google maps… ». Conséquence : cette ouverture sur le numérique a permis à Allibert Trekking d’ouvrir de nouveaux marchés, jure son dirigeant. « Les clients moins confirmés se sentent en effet rassurés et plus en confiance… »

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